Michel Platini, candidat à la présidence de la FIFA

Comme attendu, le président de l'UEFA, Michel Platini, s'est officiellement porté candidat à la présidence de la Fifa ce mercredi.
Publié le 29/07/2015 à 13:35
Temps de lecture : 3 min
Michel Platini, candidat à la présidence de la FIFA

Un Français à la tête de la Fédération internationale de football (Fifa)* ? Régulièrement évoquée depuis fin mai et l'implosion de l'instance dirigeante du ballon rond en raison d'un vaste scandale de corruption, la possibilité s'est encore un peu plus rapprochée de la réalité mercredi avec l'annonce officielle de la candidature de Michel Platini aux élections de février prochain. «Il y a des moments dans la vie où il faut savoir prendre son destin en main. Je suis à un de ces moments, à la jonction du cours de ma vie et des événements qui dessinent l’avenir de la Fifa», écrit l'ancien numéro 10 de l'équipe de France dans une lettre adressée aux 209 présidents de Fédérations affiliées à la Fifa.

«C’est une décision très personnelle, mûrement réfléchie, dans laquelle se mêlent les considérations propres à l’avenir du football et celles qui tiennent à mon propre parcours, appuie-t-il. C’est aussi la conséquence des chaleureux témoignages d’estime, de soutien et d’encouragement que nombre d’entre vous m’ont prodigués.» Platini, qui dit vouloir «rendre à la Fifa la dignité et la place qu’elle mérite», déclare se présenter «dans l’intérêt du football.» «Durant ce presque demi-siècle, la Fifa n’a connu que deux présidents (Sepp Blatter, de 1998 à nos jours et João Havelange, de 1974 à 1998, NDLR). Cette extrême stabilité est une sorte de paradoxe, dans un monde qui a été sujet à des bouleversements radicaux et dans un sport qui a vécu une mutation économique considérable. Mais les événements récents obligent l’institution suprême qui régit le football mondial à se réformer et à repenser sa gouvernance», explique celui qui a fêté son 60e anniversaire le mois dernier.

Président de l'Union des associations européennes de football (UEFA) depuis 2007, le natif de Joeuf (Meurthe-et-Moselle), membre du Comité exécutif de la Fifa depuis 2002, sait que pour gagner, il devra étendre son influence au-delà des frontières du Vieux Continent. Aussi promet-il d'«être à l’écoute de tous dans le respect de la diversité du football dans le monde.» «Je me présente avec enthousiasme et conviction, avec aussi l’humilité de celui qui sait qu’il ne pourra pas réussir seul», poursuit le triple Ballon d'or (1983, 1984 et 1985) pour marquer sa différence avec «le despote» Sepp Blatter. Avant de conclure : «Je compte sur votre soutien et sur notre amour commun du football pour qu’ensemble nous offrions aux dizaines de millions de passionnés de notre sport la Fifa qu’ils attendent : une Fifa exemplaire, unie et solidaire, une Fifa respectée, aimée et populaire.»

D'ores et déjà propulsé grand favori des élections du 26 février prochain, Platini n'a, pour l'heure, que deux concurrents face à lui dans la course à la présidence : l'ancienne gloire brésilienne Zico et Musa Bility, le président de la Fédération du Libéria. En attendant peut-être le Sud-Coréen Chung Mong-joon (ancien vice-président de la Fifa), voire un certain Diego Maradona. Les éventuels prétendants ont jusqu'au 26 octobre pour se déclarer.

(Figaro)