
Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international (CFSI), présente demain aux décideurs politiques un rapport très attendu sur "la faisabilité et l’opportunité" d’une candidature aux JO-2024. Ce dernier devrait faire basculer Paris dans une nouvelle campagne olympique.
C’est Anne Hidalgo qui en aura la primeur lors d’une présentation à l’Hôtel de Ville. La maire de Paris à montré son envie sur ce dossier hier sur le plateau de BFM TV : "Je ne dis pas oui ou non sur un coup de tête. Aujourd'hui, mon inclinaison, mon cœur est plutôt sur le sport et les jeux. J'en aurais vraiment envie. Mais en même temps, je dis que je ne veux pas faire n'importe quoi."
De nombreux avantages
L'Euro de football 2016, les mondiaux de handball en 2017 : dans les prochaines années, la France va organiser plusieurs compétitions sportives. Le pays va donc rénover des infrastructures sportives déjà présentes.
Autre point positif : les transports. Le plan des sites retenus s’intégrera au schéma de transports du Grand Paris dont le financement est acquis et qui aura commencé à voir le jour, avec ou sans JO. Si Paris présentait son dossier, le comité directeur devra s’appuyer sur ce point.
Selon le cabinet d'experts Microeconomix, la campagne olympique pourrait être bénéficiaire en terme de créations d'emplois et de logements.
De plus, en 2024, Paris «fêtera» ses 100 ans des derniers JO. Une arme « corde sensible » qui peut faire pencher la balance.
Prix trop élevé
11 milliards d'euros pour Londres 2012, 31 milliards à Pékin 2008 et 36 milliards à Sotchi l'année dernière : les derniers Jeux ont pulvérisé les records. Si on met de côté ses exceptions, le budget des Jeux olympiques est relativement fixe. Évalué entre 4 et 5 milliards d'euros par la mairie de Paris, le coût des Olympiades est estimé à moins de 4 milliards d'euros dans le rapport du CFSI.
Mais d'autres pays n'ont pas attendu et ont déjà annoncé leur candidature. C'est le cas de l'Allemagne, des USA et de l'Italie. Rome et Boston, les villes choisies, sont des adversaires de taille. Contrairement à l'Allemagne qui part avec un handicap. En effet, le président du CIO, Thomas Bach, est Allemand... Une ville allemande peut-elle être élue par une institution olympique présidée par un Allemand ?
Mais l’échec de 2012 reste dans les têtes. De nombreux sportifs tricolores avaient regretté que la candidature soit portée par des hommes politiques. Gageons que les leçons ont bien été retenues.