
Après l'affaire de la "sextape" qui a valu à Karim Benzema une mise en examen et une mise à l'écart de l'équipe de France, le footballeur été entendu comme témoin par le parquet
de Paris pour "blanchiment en bande organisée" et "blanchiment de trafic de stupéfiants ». L'information, révélée par Libération et a été confirmée à l'AFP par une source judiciaire.
"A ce stade, aucune mise en cause de Karim Benzema n'est envisagée", affirme cependant cette source. L'audition libre du joueur, effectuée par les enquêteurs du Service national des douanes judiciaires (SNDJ), a eu lieu dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en septembre pour blanchiment en bande organisée, confiée au juge financier Renaud van Ruymbeke.
Blanchiment d'argent et trafic de stupéfiants
Les investigations portent notamment sur les conditions dans lesquelles une société dont est actionnaire l'attaquant vedette du Real Madrid, BH Event's, a acheté un fonds de commerce dans le 8e arrondissement de Paris, pour y construire un restaurant. Libération précise que "le footballeur a délégué tout pouvoir à son associé dans la société (...) tout en se portant caution à hauteur de 2,5 millions d'euros pour la vente".
Les enquêteurs se demandent si l'achat et la construction du restaurant n'ont pas servi à blanchir des fonds, pour partie issus du trafic de stupéfiants. Selon Libération, le fonds de commerce a ensuite été revendu "avec une perte sèche de deux millions d'euros".
Déjà menacé de ne pas participer à l'Euro 2016
L'enquête a pour origine une autre procédure judiciaire sur un trafic de stupéfiants. Dans ce dossier, confié également au SNDJ, les écoutes téléphoniques ont justifié l'ouverture de l'enquête dans laquelle a été entendu Karim Benzema.
L'attaquant de l'équipe de France est déjà menacé de ne pas participer à l'Euro 2016 à cause de l'affaire de chantage à la sextape à l'encontre de son coéquipier Mathieu Valbuena, dans laquelle il est mis en examen pour "complicité de tentative de chantage" et "participation à une association de malfaiteurs". Si son contrôle judiciaire lui interdisant de le rencontrer a été levé, sa sélection continue de faire débat. Cette semaine, le ministre des Sports Patrick Kanner et le Premier ministre Manuel Valls ont estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour qu'il revienne chez les Bleus.
Avec l'AFP
Crédit photo : AFP