La situation entre les taxis et les VTC devient de plus en plus tendue. Après des altercations dans la nuit avec des taxis aux environs de la Porte Maillot avec des jets de projectiles nécessitant l'intervention des forces de l'ordre pour séparer les deux parties, une trentaine de VTC ont bloqué ce matin l'accès à l'aéroport de Roissy depuis l'autoroute A1. « On va passer à l'étape suivante, on va brûler, on va casser. Cent cinquante taxis ont mis les ministres à genoux. On a l'impression que l'Etat nous sacrifie comme des moutons pour faire vivre les taxis », s'est plaint Ali Souei, fondateur d'une entreprise LOTI qui compte trois véhicules. Vers 10 heures, les chauffeurs ont commencé à lever progressivement ce blocus pour se diriger vers la place de la Nation, où il était prévu qu'ils manifestent.
Cette mobilisation des VTC survient une semaine après l'annonce par le gouvernement d'accentuer les contrôles pour traquer les chauffeurs de VTC. Les représentants de ces nouveaux modes de transports ont été piqués au vif de n'être reçu que par le médiateur Laurent Grandguillaume, contrairement aux taxis qui avaient eu l'occasion de rencontrer le premier ministre. Les VTC ont donc refusé cette réunion en signe de protestation, ils demandent à être reçus par Manuel Valls. Hier, la réunion des représentants des VTC avec le médiateur s'est achevée par une absence de résultat mais avec la promesse de propositions la semaine prochaine.
Selon les dirigeants des VTC près de 10 000 emplois seraient menacés, le but de ces manifestation est de sauver ces 10 000 emplois.