
«La gare d’interconnexion TGV-TER de Vandières, dont la construction a été reconnue d’utilité publique en 2011 par décret, peut être réalisée sans être supportée par une contribution nouvelle des collectivités publiques. Compte tenu de cette possibilité sur le plan financier, pensez-vous que le Conseil Régional de Lorraine puisse s’engager dans sa réalisation et dans la transformation de Louvigny en gare de fret TGV ?»
Voilà la question à laquelle les Lorrains sont appelés à répondre dimanche dans le cadre d'une consultation fixée par le Conseil régional de Lorraine.
Plus simplement, elle porte sur deux aspects : le financement de la gare de Vandières et la transformation de celle de Louvigny.
Les électeurs devront répondre par «oui» ou par «non» dans les bureaux de vote qui seront ouverts de 8h à 18h. Seuls ceux qui figurent sur les listes électorales arrêtées au 28 février 2014 modifiées peuvent voter.
Pourquoi cette gare ?
Louvigny est la gare de la Lorraine depuis 2007. Située à trente kilomètres de Metz et Nancy, elle est accessible par voiture ou navette. Mais pas par TER. D’où la raison de vouloir installer à Vandières une gare interconnectée au réseau ferroviaire.
«On voit bien que la voiture pollue plus que le train. Ou on fait du transport collectif, ou on continue à dire que la voiture est la plus importante», affirme Claude Robert, le maire de Vandières. Jean-Pierre Masseret, président du Conseil Régional de Lorraine, partage le même avis. «Pour la vie quotidienne des Thionvillois, la nouvelle gare serait quelque chose de meilleur. Ils prendront le TER à coût limité et n'auront plus besoin de payer le parking.»
Mais pour Denis Jacquat, député de la Moselle, le projet est inutile. «Il faut garder la gare de Louvigny qui fonctionne très bien et qui ne fait l'objet d'aucune plainte.»
Combien ça va coûter aux Lorrains ?
Dans le fond, c'est ce qui inquiète le plus les Lorrains. Pour Jean François, vice président du Conseil Général de la Moselle, la région n'est pas dans une conjoncture économique qui permet de dépenser 200 millions d'euros. «Il y a 120 millions pour la gare, mais il faudra faire les infrastructures à côté .»
Claude Robert et Jean-Pierre Masseret rassurent les Lorrains et affirment que cela ne leur coûtera rien. Pas de nouvelle taxe ni d'impôt. Car depuis le grenelle de l'environnement, la Lorraine perçoit un demi-centime d'euro par litre de carburant consommé dans la région.
Une chose dont tout le monde est d'accord : la consultation est mal organisée. En effet, certaines grandes villes comme Thionville, Nancy, ou Metz, ont annoncé qu'un seul bureau de vote sera ouvert à l'Hôtel de Ville. «Avec un seul endroit pour aller voter, comment voulez que les gens qui ont du mal à se déplacer peuvent aller voter. La consultation est mal faite», admet Denis Jaquart. Jean-Pierre Masseret va encore plus loin : «c'est une défiance à la démocratie, on ne respecte pas la loi.»
Le Conseil Régional de Lorraine a mis en ligne un site internet spécialement dédié à cette consultation : http://consultationvandieres.lorraine.eu/accueil.html