
Hier, près de 3000 chauffeurs de taxis ont manifesté dans toute la France pour dénoncer la "concurrence sauvage" des UberPOP.
Au menu, blocages de gares et d'aéroports, bagarres avec des chauffeurs Uber et leurs clients.. bref scènes de guérilla urbaine en plein jour. Le bilan est lourd : 10 interpellations, sept policiers blessés et 70 véhicules dégradés.
Le président de la République François Hollande, hausse le ton depuis Bruxelles.
Le chef de l'état a "condamné" les "violences inacceptables" commises lors des manifestations de chauffeurs de taxi, estimant toutefois que UberPop devait être "dissous et déclaré illégal".
Les chauffeurs de VTC ont d'ailleurs tout à perdre dans ce conflit du fait de la confusion, soigneusement entretenue par Uber, entre leur activité, légale, et celle qualifiée d' « illégale » par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Ce dernier a jeudi « donné instruction, compte tenu des troubles graves à l'ordre public et du développement de cette activité illégale, au préfet de police de Paris de prendre ce jour un arrêté interdisant l'activité d'UberPOP », a-t-il dit à la presse.
Ces véhicules doivent être « systématiquement saisis » lorsqu'ils sont pris en flagrant délit, a ajouté le ministre de l'Intérieur au sortir de réunion avec les syndicats de taxis. « La garde des Sceaux mobilisera l'ensemble des procureurs afin que soient données des instructions fermes et précises », a-t-il ajouté.
(Les échos)