
La centrale Emile Huchet, basée à Saint-Avold, pourrait jouer les prolongations. En effet, la centrale qui doit fermer ses portes définitivement le 31 mars, pourrait reprendre du service à l'hiver prochain, à cause des difficultés rencontrées par le parc nucléaire actuellement, auxquelles s’ajoutent les conséquences économiques du conflit en Ukraine.
Si rien n'est encore gravé dans le marbre, ce possible redémarrage se ferait uniquement en cas d'absence d’approvisionnement en charbon russe et d'une compensation intégrale des émissions de gaz à effet de serre.
Avis avant l'été
Aujourd'hui, la limite de production annuelle est fixée à 700 heures de fonctionnement. En cas de redémarrage "forcé", le gouvernement serait prêt à assouplir « temporairement » la contrainte sur le nombre d’heures.
Ce possible redémarrage va être analysé et les conclusions seront connues à la fin mai.
La centrale Emile Huchet est l'une des deux dernières centrales à charbon de France. Elle a été sollicitée cet hiver par décret, pour augmenter sa capacité de production électrique jusqu’à sa fermeture définitive le 31 mars. Il s'agit selon les directives européennes, de stopper la production d'électricité par ce mode d'énergie. Trop polluant et surtout grande productrice de CO2.
Un avenir à la biomasse
Sur place, les installations vont être démantelées pour permettre la construction d'une chaudière fonctionnant avec la biomasse, un projet que l'Etat entend soutenir à hauteur de 12,7 millions d'euros, avait indiqué en décembre la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.
Il est notamment précisé que cette future chaudière de 20 mégawatts, qui va brûler du bois à la place du charbon, devrait permettre de fournir de la «chaleur verte» aux industriels de la plateforme chimique voisine de Carling.