
Le décret de janvier 2013 n'est pas remis en cause et reste la base de cette réforme, avec sa semaine découpée en neuf demi-journées, pour un total qui ne pourra pas dépasser 24 heures hebdomadaires d'enseignement.
Benoît Hamon a présenté ce matin deux types d'assouplissements possibles à cette réforme:
La possibilité de concentrer les activités périscolaires sur une seule demi-journée, tout en conservant cinq matinées. La semaine de 4 jours telle qu'elle existe aujourd'hui est donc définitivement abandonnée.
Sous réserve d'un accord local entre la commune concernée, les enseignants, et le rectorat, la durée de la semaine pourrait être réduite d'une heure, passant de 24 heures hebdomadaires à 23 heures d'enseignement. Les 36 heures annuelles ainsi "perdues" seraient rattrapées sur les vacances scolaires.
Seules 15% des communes avaient décidé d'appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013. Une réforme qui a soulevé beaucoup de critiques: de la part de certains parents, de la part de maires, aussi, qui, notamment dans les communes rurales, craignent de ne pas pouvoir financer les activités périscolaires.
Le député-maire de Nice Christian Estrosi, qui fait partie des élus frondeurs, a salué sur BFM TV «les premières avancées» de Benoît Hamon, sur la concentration du périscolaire et l'allégement de la semaine de classe contre des vacances plus courtes, une proposition qu'il avait déjà émise.
En revanche, «s'obstiner à faire école le mercredi matin est une très mauvaise idée» selon l'ancien ministre. «Pourquoi ne pas concentrer périscolaire le mercredi matin ?», a-t-il suggéré. «Je dis à Monsieur Hamon, allez encore un petit effort!»