
Sans surprise, l'issue des quatre mois de médiation concernant le ca de la compagnie maritime marseillaise. devrait, conduire à une procédure de redressement judiciaire au début de la semaine prochaine.
Transdev, principal actionnaire de l'entreprise, s'était engagé à ne pas aller devant la justice commerciale jusqu'au 30 octobre. Cette après-midi, le médiateur Gilles Bélier, nommé en juillet à la suite d'une grève de 17 jours, rencontrera pour la dernière fois les représentants des salariés, de Transdev et de l'État.
Au cours de ces quatre mois de rencontres, la médiation n'a pas permis de trouver des réponses à des questions insolubles.
Lors des deux dernières réunions, mi-septembre et début octobre, la direction de la SNCM a présenté le redressement judiciaire comme une option privilégiée pour sortir de l’ornière la compagnie maritime, condamnée par Bruxelles à rembourser 440 millions d’euros.
«Le spectre du redressement judiciaire, est toujours d’actualité. Cela fait partie des problématiques que nous aurons à traiter dans les semaines et les mois qui viennent,», avait déclaré en septembre Olivier Diehl, président du directoire de la compagnie détenue par l’Etat (25%), Transdev (66%) et les salariés (9%).
Lors de la dernière réunion, la direction de la SNCM a présenté aux représentants des salariés un nouveau «schéma d’exploitation» prévoyant le maintien de 800 à 1.000 emplois sur un total de 2.000 dont 1.508 emplois CDI.
«C’est la première fois qu’elle avance un chiffre, même s’il ne s’agit que d’un projet, indépendamment de celui d’un éventuel repreneur», avait réagi Maurice Perrin (CFE-CGC).
L’option du redressement judiciaire a la faveur de l’actionnaire de l’Etat et de Transdev qui plaide pour une mise en redressement judiciaire rapide afin, selon lui, de créer une nouvelle société financièrement saine et de s’affranchir des condamnations de Bruxelles.
Transdev estime que cette solution permettrait de gommer un peu plus de 400 millions d’euros d’aides publiques que la Commission demande à la SNCM, déjà déficitaire (14 millions de pertes en 2012), de rembourser.
(AFP)