
«La réforme se fera» avait assuré Najat Vallaud-Belkacem, soutenue par Manuel Valls. Leur détermination n'a pas faibli. Au lendemain de la grève, qui a mobilisé entre 30 et 50% des enseignants , le décret ainsi que l'arrêté portant sur la réforme contestée du collège sont parus mercredi au Journal officiel.
Le premier ministre Manuel Valls avait déclaré mardi que la réforme du collège serait «mise en oeuvre» et que le décret serait «publié le plus rapidement possible», en dépit de la mobilisation à son encontre. C'est chose faite.
Le décret et l'arrêté relatifs «à l'organisation des enseignements au collège» prévoient comme prévu une entrée en vigueur de la réforme «à compter de la rentrée scolaire 2016». La réforme prévoit de laisser chaque collège fixer 20% de son emploi du temps, avec de l'accompagnement personnalisé pour tous, de l'interdisciplinarité et une deuxième langue vivante (LV2) avancée en cinquième. Le décret fixe les grands axes de mise en œuvre de la réforme, tandis que l'arrêté détaille son contenu. Une circulaire d'application sera l'objet de négociations et permettra à la ministre une certaine marge de manoeuvre avec les syndicats. «Je publierai une circulaire qui viendra préciser les modalités de mise en œuvre de la nouvelle organisation des enseignements.», avait indiqué la ministre dans sa lettre aux enseignants datant du 17 avril.
L'arrêté paru au JO détaille aussi les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), prévus à partir de la cinquième pour favoriser notamment le travail en groupe. Parmi les huit thèmes des EPI on peut trouver «Corps, santé, bien-être et sécurité», «Transition écologique et développement durable» ou «Sciences, technologie et société.». Les élèves en suivront deux par an et au moins six des huit thématiques entre la cinquième et la troisième. L'un de ces «enseignements interdiscilplinaires» portant sur «langues et cultures de l'Antiquité» remplace les anciennes options de grec et de latin. 2,5 heures de langue vivante 2 sont prévues désormais dès la cinquième.
(Le Figaro)