
Jean-Pierre Masseret, le président PS de la région Lorraine, a annoncé ce matin que le projet controversé d'une nouvelle gare TGV à Vandières, en Meurthe-et-Moselle, ne pouvait "pas être engagé" après la victoire du "non" lors d'une consultation publique régionale le 1er février.
"Les Lorrains ont dit majoritairement non à Vandières, point final. Cela ne peut pas se discuter en démocratie", a-t-il déclaré à l'issue d'une séance plénière du conseil régional.
La consultation avait très faiblement mobilisé les Lorrains. En effet, sur les 1,6 millions inscrits sur les listes électorales, 10% s'était deplacé pour voter.
Mais parmi les votants, 58,57% s'étaient exprimés contre cette nouvelle gare, située à moins de 20 km de la gare TGV à Louvigny.
La colère de Nadine Morano
«Tout ça pour ça», a soupiré jeudi l'UMP Nadine Morano, chef de file de l'opposition de centre-droit au conseil régional, accusant M. Masseret d'avoir organisé la consultation publique par «lâcheté politique». «Aujourd'hui vous vous prenez le boomerang de votre coup politique en pleine figure», lui a-t-elle adressé en séance.
Vieille promesse électorale de Jean-Pierre Masseret, le projet de la gare de Vandières avait été relancé en octobre dernier, l'Etat ayant donné son feu vert à son financement via les recettes de la taxe régionale sur les carburants à hauteur de 120 millions d'euros.
Mais les anti-Vandières redoutaient une facture réelle beaucoup plus salée et ils critiquaient aussi le recours à une consultation publique de 300.000 euros, y voyant un gâchis d'argent public.