Retour "imminent " à la case prison pour Jerôme Kerviel. L'ex-trader a été écroué "jusqu'à nouvel ordre" (en rétention judiciaire. Une phase administrative qui sert à vérifier l'identité de la personne détenue et à effectuer certaines formalités nécessaires avant l'incarcération), ce lundi à la maison d'arrêt de Nice.
Il reste condamné à trois ans de prison ferme, après avoir été condamné coupable pour la perte financière record de la Société générale en 2008. Il sera présenté dans la journée au procureur de la République.
Kerviel a passé la nuit de dimanche à lundi au commissariat de Menton, après son interpellation-éclair à minuit, heure limite à laquelle il devait se présenter aux autorités en vue de purger sa peine.
L'interpellation a laissé les soutiens de Jérôme Kerviel désemparés, certains en pleurs. « C'est violent », a commenté, très ému, le père Patrice Gourrier, qui s'est mis en disponibilité pendant trois ou quatre mois pour terminer la marche de Kerviel jusqu'à Paris. Avant de poursuivre « le combat », il a appelé à un sit-in silencieux tôt lundi matin devant le commissariat de police de Menton, où Kerviel devait passer sa première nuit en détention, avant son transfèrement en prison.
Peine de moins d'un an ?
Jérôme Kerviel sera immédiatement écroué dans une maison d'arrêt locale, à Nice, Grasse ou Draguignan. Le condamné pourra toutefois rapidement demander son transfert vers un autre établissement.
Si sa peine n'est pas aménageable, Jérôme Kerviel pourrait bénéficier, par le jeu des remises, d'une forte réduction de peine. Ainsi ne devrait-il passer qu'une dizaine de mois en détention.
