
ST MicroElectronics enregistre depuis plusieurs années de fortes baisses de ses ventes. Si les craintes des syndicats du leader franco-italien d'équipement électronique se vérifient, c'est une véritable saignée qui se prépare dans les rangs des services de recherche et développement de ST MicroElectronics. 1.000 emplois sont menacés, essentiellement des ingénieurs et des techniciens. Les sites de Grenoble, Caen, Le Mans et Crolles pourraient être touchés, selon une notre interne que RTL s'est procurée.
Le groupe STM compte 45.000 employés dans le monde et 11.000 en France. Une réunion a eu lieu, vendredi, dans le bureau du conseiller social de l'Élysée. La conversation a tourné autour d'une note alarmiste des syndicats de l'entreprises : pour le PDG de ST MicroElectronics les pertes sont inacceptables et ne peuvent continuer. L'entreprise possède une division qui est l'un des leaders mondiaux pour la fourniture de composants dans les décodeurs numériques. Le groupe travaille pour Orange, SFR ou encore Apple.
Les mots du PDG inquiètent ces grands clients qui travaillent sur une nouvelle génération d'appareils numériques. Apple et les autres menacent de travailler avec d'autres acteurs, ce qui va précipiter la chute. Les syndicats sont persuadés qu'un vaste plan se prépare dans cette branche. Le dernier espoir des syndicats est que l'Élysée et Bercy se saisissent du dossier et empêchent un plan en tant qu'actionnaire de référence mais aussi au nom de la sécurité de l'État. Certaines activités sont aussi rattachées au domaine du militaire.