
Le fleuron de la sidérurgie française Ascométal a été placé en redressement judiciaire ce matin par le tribunal de commerce de Nanterre.
Ce dernier avait donné vingt-quatre heures supplémentaires pour que son actionnaire américain Apollo et ses créanciers trouvent un compromis.
Mais aucun accord n'a pu être trouvé pour rééchelonner la dette faramineuse d'Ascométal (360 millions d'euros).
L'entreprise spécialisée dans les aciers spéciaux pour les industries automobiles et pétrolières n'est pas pour autant mise en péril. Mais son avenir s'écrit désormais en pointillés.
Ascométal emploie 1900 salariés en France, dont 660 en Lorraine (à Custines et Hagondange).
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a déploré « l'incapacité du fonds Apollo et des banques à s'entendre sur la gouvernance d'Ascométal » et a condamné « ce désaccord financier entre actionnaire et créancier qui a conduit à la mise en redressement judiciaire d'un fleuron de la sidérurgie française ».
Le ministère a néanmoins fait savoir qu'il a sondé des repreneurs potentiels et aurait reçu « plusieurs marques d'intérêt ».