Nouvelle semaine de mobilisations sociale, principalement dans les transports

Les mouvements sociaux vont se poursuivre cette semaine et toucheront principalement les transports.
Publié le 30/05/2016 à 08:32
Temps de lecture : 3 min
Nouvelle semaine de mobilisations sociale, principalement dans les transports

A la SNCF, où de délicates négociations sur le temps de travail des cheminots entrent dans leur phase finale, les quatre syndicats représentatifs (CGT, Unsa, SUD Rail, CFDT) ont déposé des préavis de grève reconductibles à partir de mardi soir. Aux motifs internes, la CGT-Cheminots, premier syndicat, et SUD Rail ont ajouté l'opposition à la loi travail.

Les syndicats espèrent peser sur les négociations qui doivent se poursuivre jusqu'au 6 juin, à quelques jours du coup d'envoi, le 10, de l'Euro de football, dont la SNCF est le transporteur officiel.

"On ne va pas empêcher les gens d'aller voir les matchs de foot mais il faut que le gouvernement aussi veuille discuter. Tout est entre les mains du gouvernement", a lancé M. Martinez.

L'Unsa, deuxième syndicat à la SNCF, juge pour l'heure les propositions de la direction "insuffisantes", et maintient en l'état son préavis. Comme la CFDT, elle prendra sa décision lundi.

Pour la SNCF, cette menace de grève dure vient s'ajouter à une fin de semaine difficile, avec deux pannes successives qui ont bloqué des milliers de passagers vendredi et dimanche.

Pour les Franciliens, des difficultés sont aussi à prévoir à partir de jeudi à la RATP, avec un appel à la grève "illimitée" de la CGT. Le premier syndicat de la régie demande la réouverture des négociations salariales annuelles et le retrait du projet de loi El Khomri.

SUD-RATP, troisième force syndicale, a déjà appelé à une grève illimitée à compter du lancement de l'Euro "contre la loi travail et "la remise en cause du statut RATP".

Le trafic aérien pourrait aussi connaître des perturbations, en raison d'une grève à l'Aviation civile (DGAC) prévue du 3 au 5 juin, pour des revendications internes.

Enfin, dans les ports et docks, la CGT appelle à un arrêt de travail de 24 heures jeudi contre la loi El Khomri.

Vers un climat moins tendu entre Matignon et la CGT ?

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT a déclaré que Manuel Valls, le Premier ministre l’avait appelé. Si la conversation est restée secrète, Philippe Martinez ne parle plus de manière explicite du retrait pur et simple de la loi. Selon lui « il faut retirer l’article 2 tel qu’il est »., mais s'est dit être prêt à négocier. Il propose de retirer le texte pour le retravailler.