Manifestation anti-pass sanitaire à Metz : une pancarte antisémite indigne

Plusieurs personnalités politiques se sont indignées contre cette pancarte antisémite accompagnée de la question "Mais qui?", un slogan complotiste qui prend de l'ampleur ces dernières semaines.
Publié le 08/08/2021 à 17:44
Temps de lecture : 3 min
Manifestation anti-pass sanitaire à Metz : une pancarte antisémite indigne

L'image d'une manifestante brandissant une pancarte antisémite dans le cortège anti-pass sanitaire de Metz ce samedi a fait le tour des réseaux sociaux, et suscite l'indignation d'associations comme des politiques.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué sur Twitter ce dimanche après-midi avoir démandé au préfet de la Moselle "de faire un signalement au parquet", selon BFMTV.

"mais qui?"

Sur le cliché, on y voit une femme tenir une pancarte et une liste de noms de personnes désignées comme des « traîtres » : Agnès Buzyn, Laurent Fabius, Gabriel Attal, Bernard-Henri Lévy, Olivier Véran ou encore le milliardaire et propriétaire de plusieurs médias français, dont BFMTV, Patrick Drahi.…

En lettres rouges, l'interrogation "mais qui?" occupe le centre de la pancarte. Comme le relevait Libération, ce slogan, apparu à plusieurs reprises sur des pancartes lors des manifestations anti-pass sanitaire, est devenu un cri de ralliement de l'extrême droite.

D'après nos confrères, il tire ses origines d'une interview du général à la retraite Dominique Delawarde, l'un des signataires de la tribune "des généraux", le 18 juin dernier chez Cnews. Interrogé par Claude Posternak, spécialiste de l’opinion et membre du bureau exécutif LaREM, qui lui demandait "qui" contrôlait "la meute médiatique", le militaire répondait : "C'est la communauté que vous connaissez bien." Sous-entendu, la communauté juive.

Face au tollé, le parquet de Paris avait alors ouvert une enquête pour "diffamation publique" et "provocation à la haine et à la violence".

La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), qui avait annoncé saisir "sa commission juridique afin d’examiner si des poursuites pénales sont envisageables" plus tôt dans la journée, a annoncé en début de soirée à l'AFP son intention de porter plainte.

(AFP/BFM)