13h20 : Mise à jour : Les syndicats pourront finalement manifester à Paris jeudi sur un "parcours proposé par le ministre de l'Intérieur" (CGT)
Les syndicats opposés à la loi travail ont finalement "obtenu le droit" de manifester jeudi à Paris "sur un parcours proposé par le ministre de l'Intérieur", depuis la place de la Bastille jusqu'au bassin de l'Arsenal, a annoncé mercredi le leader de la CGT, Philippe Martinez, lors d'une conférence de presse.
"Après des discussions serrées avec le ministre de l'Intérieur, les organisations syndicales et de jeunesse ont obtenu le droit de manifester à Paris sur un parcours proposé par le ministre de l'Intérieur, ainsi que l'autorisation de manifester le 28 juin selon des modalités à déterminer", a expliqué M. Martinez, qui parlait au nom des sept syndicats opposés à la loi travail réunis au siège de la CGT. Mercredi matin, le défilé prévu par les syndicats avait été interdit par la préfecture de police.
- Rappel -
Mercredi, François Hollande avait prévenu en Conseil des ministres que tant que les conditions n'étaient pas réunies, l'autorisation de manifester jeudi à Paris contre la loi travail ne serait pas accordée, a rapporté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll devant la presse.
"Tant que les conditions ne sont pas réunies -conditions de sécurité, de protection des biens et des personnes-, c'est vrai que l'autorisation n'est pas donnée", a déclaré Stéphane Le Foll citant le chef de l'Etat lors du compte-rendu du Conseil.
Introduisant le Conseil, François Hollande a effectué "un rappel très précis des principes" qui président selon lui à l'action du gouvernement, à savoir en premier lieu "la liberté, que ce soit celle de faire grève, d'opinion ou de manifester".
Toujours selon les propos rapportés par Stéphane Le Foll, "ce principe a toujours été respecté" même si la "liberté de manifestation a aussi une contrepartie", a poursuivi François Hollande.
Et cette contrepartie, a-t-il insisté, "c'est qu'on évite ce qui a pu se passer à plusieurs reprises, c'est-à-dire des dégradations extrêmement importantes de biens et surtout d'arriver à assurer aussi la sécurité des personnes".
"C'est ces deux principes qui guident les décisions du gouvernement et il n'y en a pas d'autre", a encore souligné Stéphane Le Foll, rappelant que "de nombreuses manifestations sont organisées en province".
Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs nié toute dissension au sein du gouvernement, assurant que "l'exécutif sur ce sujet est en totale cohérence avec ces principes" et que la décision d'interdire la manifestation parisienne n'avait pas été prise par le seul Premier ministre Manuel Valls.
Avec l' AFP