
Les salariés d'Ecomouv ont manifesté à Metz pour sauvegarder leur emploi.
Les 157 salariés de l'entreprise chargée de collecter la taxe sont dans l'incertitude et tirent la sonnette d'alarme. Pour le moment, à Metz, ils ne travaillent plus que quelques jours par mois, mais ils devront rattraper le reste en heures supplémentaires.
A 11 h ce matin, plus d'une centaine d'entre-eux se sont rassemblés devant la prefecture pour dénoncer le flou sur le projet d'écotaxe remis en cause par le gouvernement et la ministre Ségolène Royal.
Le discours tenu par la ministre sitôt prises ses fonctions de ministre du Développement durable a de quoi inquiéter les salariés de cette entreprise détenue à 70% par Autostrade: après avoir évoqué une "remise à plat" du dispositif, Ségolène Royal a avancé la piste d'une taxation des seuls camions étrangers...
Ecomouv' a prévenu qu'elle pourrait tenir jusqu'à la fin de l'année si l'Etat réceptionne le système de perception de la taxe comme prévu, et commence ainsi à payer le loyer de 20 millions d'euros par mois fixé par le contrat. En cas d'abandon de la taxe, le contrat conclu avec l'Etat prévoit que 800 millions d'euros de dédommagement soit reversés à Ecomouv'. Une somme qui ne consolera pas les salariés embauchés par Ecomouv' s'ils perdent leur emploi...
Les salariés devront patienter quelques semaines encore avant d'être fixés. Après avoir parlé de «remise à plat» de l'écotaxe, Ségolène Royal a précisé que le gouvernement prendrait connaissance du rapport parlementaire actuellement en préparation sur le sujet avant de prendre sa décision. Initialement prévu pour le 30 avril. (AFP)