
Les professeurs en grève et dans la rue aujourd'hui.
Tous sont appelés pour manifester contre le projet de reforme des collèges menée par la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem.
A l'appel de 7 syndicats, il s'agira de clamer leur opposition à l'autonomie accrue accordée aux collèges, soit une gestion de 20% de leur emploi du temps pour du travail en petits groupes et de nouveaux enseignements pratiques interdisciplinaires qui associent plusieurs matières au sein d'une même leçon.
Coté politique, la bataille continue de faire rage autour de cette réforme qui entrera en vigueur à la rentrée 2016
L'ancien ministre de l'Education, Luc Chatel, a prévenu que la réforme serait abrogée en cas de victoire de l'UMP en 2017.
Dans le camp d'en face, le Premier ministre manuel valls et vincent peillon son de nouveau montés au créneau pour défendre le texte.
Soutien de l'Elysée
Chahutée et critiquée, Najat Vallaud-Belkacem continue de pousser la réforme du collège. Mais l'Élysée soutient sans flancher la ministre de l'Éducation. La situation est paradoxale puisque les professeurs en grève, c'est la hantise de François Hollande. Le président a fait toute sa campagne sur la jeunesse et les 60.000 postes créés dans l'Éducation nationale. Un de ses conseillers parle même de "méfiance, l'école, c'est toujours inflammable".
Mais cette fois, l'Élysée ne craint pas le grand soir dans les collèges parce que les syndicats sont divisés. À chacun son mot d'ordre. Certains se mobilisent contre l'autonomie accordée aux établissements et d'autres sont vent debout contre la réforme des programmes. Il n'y aura pas de manifestation nationale. "Tout se joue localement", se rassure un proche du Président.