Les gardiens de prison Mosellans ne relâchent pas la pression. Les négociations, elles, continuent

Les syndicats de surveillants de prisons appellent à un nouveau « blocage total » des établissements, après leur rejet de propositions sur l'emploi et la sécurité.
Publié le 23/01/2018 à 05:16
Temps de lecture : 3 min
Les gardiens de prison Mosellans ne relâchent pas la pression. Les négociations, elles, continuent
La ministre de la justice Nicole Belloubet, a reçu les trois principales organisations syndicales pour négocier autour de la sécurité, de l'emploi et de la rémunération des personnels pénitentiaires hier en journée, mais rien y a fait.

Les syndicats ont décidé de maintenir la pression : ils appellent à une nouvelle journée de blocage des prisons. Ca sera encore le cas à Metz-Queleu notamment. Alors qu'hier, plus d'une centaine d'établissement était bloquée, près d'une trentaine d'établissements vont rester coincés, partiellement ou totalement, par les surveillants de prison.

L'intersyndicale le promet, le mouvement ne cessera pas et continuera de s'amplifier tant que les réponses attendues ne seront pas sur la table.

Attaques à répétition

Deux nouvelles agressions de gardiens ont eu lieu dimanche à Longuenesse (Pas-de-Calais) et Châteauroux (Indre). Ces attaques à répétition alimentent la colère des gardiens qui jugent leur profession dangereuse, mal payée et mal considérée alors que les prisons souffrent d'une surpopulation chronique. C'est d'ailleurs l'agression de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) le 11 janvier qui avait mis le feu aux poudres.

Devant cette prison a été dressé un épouvantail représentant l'administration pénitentiaire, avec cet écriteau: «Si on lâche, c'est le cimetière». La semaine dernière, parallèlement à la mobilisation nationale des gardiens, l'Ufap-Unsa (40%) et la CGT-Pénitentiaire (environ 15%) ont participé à des négociations avec le gouvernement, mais ont refusé samedi de signer le «projet d'accord» qui en est sorti.

FO-Pénitentiaire, qui n'avait pas participé aux premières négociations, a appelé à «amplifier la pression». La CGT et FO ont prévenu que le mouvement de blocage des prisons était reconductible «jusqu'à ce que le gouvernement entende (leurs) revendications». L'Ufap-Unsa et la CGT jugent insuffisante la proposition de 1.100 créations de postes sur quatre ans.