Les départs à la retraite à 62 ans vont être découragés par des baisses de pension

Le patronat annonce ses mesures choc pour les retraites complémentaires. Ce dernier veut décourager les départs à la retraite à l'âge de 62 ans en proposant un système de décotes.
Publié le 05/03/2015 à 06:47
Temps de lecture : 2 min
Les départs à la retraite à 62 ans vont être découragés par des baisses de pension

Le patronat annonce ses mesures choc pour les retraites complémentaires et propose une batterie de mesures pour réaliser 7,1 milliards d'économies à la fin de la décennie. Ces propositions, envoyées aux syndicats, alimenteront la prochaine séance de négociation, le 20 mars. Le patronat veut décourager les départs à la retraite à l'âge de 62 ans en proposant un système de décotes.

Et ça passerait par un système de «minoration temporaire et dégressive». En clair, un cotisant qui partirait à la retraite dès 62 ans pourrait voir sa pension complémentaire sabrée de 20 %, 30 % ou 40 % la première année selon les trois scénarios proposés aux syndicats.

Plus l'assuré partirait tard, moins cette décote serait élevée, jusqu'à disparaître à 67 ans, l'âge de départ à taux plein. Cette mesure rapporterait, suivant sa sévérité, entre 2,1 et 4,3 milliards à horizon 2020. À noter, elle ne s'appliquerait qu'au 1er janvier 2017, à partir de la génération née en 1957.

Enfin, il est une option, classique mais technique, qui rapporterait peu en 2020 mais beaucoup dans vingt-cinq ans: la hausse du prix d'achat des points de retraite par les cotisants. De quoi dégager 200 millions en 2020 mais… 4,6 milliards en 2040, lorsque les actifs d'aujourd'hui feront valoir leurs droits amoindris à la retraite.

À cette liste patronale de propositions, qu'ils sont loin d'accepter telle quelle, certains syndicats veulent ajouter une hausse des cotisations. Vu l'opposition des chefs d'entreprise, ils pourraient proposer que cette mesure ne s'applique qu'en 2017.

(AFP / Le Figaro)