Les députés socialistes l'ont annoncé hier soir. Les allocations familiales seront modulées selon le revenu du foyer, à partir du 1er janvier prochain.
Une piste pourtant écartée par François Hollande dans un premier temps, qui ne souhaitait pas "toucher aux principe de l'universalité des allocations familiales".
Cette mesure ne devrait toucher qu'une famille sur dix, puisqu'elle concerne les foyers aux revenus élevés, soit un peu moins d'un million de familles.
Les allocations de base seront divisées par deux à partir de 6 000 euros de revenus mensuels pour le foyer, et par 4 à partir de 8 000 euros.
Cette décision de l'Élysée devrait permettre d'économiser un milliard d'euros.
« C'est une mesure de justice sociale, on permet aux familles modestes et aux revenus moyens de garder leur pouvoir d'achat, justifie Marie-Françoise Clergeau (PS), la rapporteure de la branche famille du budget de la Sécurité sociale. Le geste de solidarité des plus aisés aide à maintenir une politique familiale courageuse et ambitieuse ».
Les députés PS ont également indiqué que la prime de naissance ne sera pas diminuée comme prévu initialement. En revanche, la durée du congé des mères ne sera plus que deux ans.
Si la mesure a partiellement été saluée à gauche, l'opposition a critiqué le volte-face du gouvernement.
