Les agriculteurs en colère sont à Paris

1 365 tracteurs et 91 bus venus pour la plupart de Bretagne et de Normandie, sont attendus dans la capitale, jeudi 3 septembre, pour exprimer la colère d’un monde paysan qui se dit étranglé par la chute des prix et l’empilement des normes.
Publié le 03/09/2015 à 08:13
Temps de lecture : 3 min
Les agriculteurs en colère sont à Paris

Selon la préfecture de police de Paris, 1 365 tracteurs et 91 bus venus pour la plupart de Bretagne et de Normandie, sont attendus dans la capitale, pour exprimer la colère d’un monde paysan qui se dit étranglé par la chute des prix et l’empilement des normes.

A l’appel des syndicats agricoles, six différents cortèges ont commencé à converger vers la porte de Vincennes, dans le sud-est parisien, par les autoroutes A1, A4, A6, A10 et A13. Les perturbations étaient toutefois limitées sur les routes, « de nombreux automobilistes ayant pris leurs dispositions », d’après le Centre national d’information routière (CNIR), qui soulignait qu’il y avait « beaucoup moins de voitures sur les routes » que d’ordinaire. A 9 h 30, un cumul de 71 kilomètres de bouchons était constaté en région parisienne, contre plus de 200 habituellement à cette heure.

Reçus par le premier ministre

L’objectif des agriculteurs n’est pas de bloquer les routes, mais vu la vitesse réduite des tracteurs (35 km/h environ), ce déplacement prendra forcément des allures d’opération escargot. Les véhicules « ont l’air de vouloir rouler sur la voie de droite, laissant libres les autres voies de circulations », note le CNIR. La préfecture prévoit que la circulation sera fortement ralentie sur les autoroutes en direction de la capitale jusqu’en début d’après-midi.

Les agriculteurs devraient réemprunter les mêmes itinéraires en fin de manifestation, encombrant les autoroutes dans le sens Paris-province l’après-midi. Mais leur départ immédiat n’est pas garanti : certains agriculteurs n’excluent pas de camper sur place s’ils ne sont pas satisfaits des réponses apportées lors de leur rencontre avec le gouvernement.

Une délégation doit se rendre à l’Assemblée nationale, escortée d’une dizaine de tracteurs. Puis les principaux dirigeants syndicaux seront reçus par le premier ministre, Manuel Valls.

(Le monde)