Le ministère de l'Intérieur refuse l'interdiction du Flashball

Demandée par le Défenseurs des droits, la suspension de l'usage du Flash-Ball serait "contre-productive" et pourrait avoir des "conséquences dangereuses", estime le porte-parole du ministère.
Publié le 22/07/2015 à 15:03
Temps de lecture : 2 min
Le ministère de l'Intérieur refuse l'interdiction du Flashball

Le ministre de l'Intérieur s'est prononcé contre un éventuel moratoire sur l'usage des armes de force intermédiaire, comme le Flash-Ball, une mesure réclamée par le Défenseur des Droits.

"Un moratoire sur les armes intermédiaires serait contre-productif et pourrait avoir des conséquences dangereuses: nous ne pouvons pas (...) nous permettre de désarmer nos forces de l'ordre", a estimé ce mercredi Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère. Selon lui, "l'équipement des forces de l'ordre en armes de force intermédiaire répond à une double préoccupation: assurer la protection des policiers et gendarmes exposés à des agressions de plus en plus violentes, tout en limitant le recours des armes à feu qui doit rester extrêmement rare et n'intervenir que dans les cas et les circonstances les plus graves".

Hier, le Défenseur des droits avait annoncé avoir recommandé l'interdiction du Flash-Ball lors des manifestations et demandé un moratoire général sur son usage, quel qu'en soit le contexte, au vu de la "gravité des lésions" qu'il peut causer. "Le ministre de l'Intérieur a pris acte de la recommandation du Défenseur des droits du 16 juillet 2015, concernant l'usage du Flash-Ball lors des manifestations. Ses services l'étudient et y répondront dans le délai légal de deux mois", a déclaré Pierre-Henry Brandet. "Le cas échéant, des adaptations de la doctrine d'emploi des armes de force intermédiaire seront adoptées", a-t-il ajouté.

Le Flash-Ball est régulièrement critiqué pour son imprécision et la gravité des blessures qu'il peut provoquer. Dernièrement, un adolescent de 14 ans a été blessé par un tir de Flash-Ball par la police, au niveau des testicules, dans la nuit du 13 au 14 juillet, à Argenteuil, dans le Val-d'Oise.

(AFP)