L'Assemblée Nationale vote pour la fin du gaspillage alimentaire

L’Assemblée nationale a voté ce jeudi soir à l’unanimité des mesures contre le gaspillage alimentaire destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture.
Publié le 22/05/2015 à 07:23
Temps de lecture : 3 min
L'Assemblée Nationale vote pour la fin du gaspillage alimentaire

L’Assemblée nationale a voté ce jeudi soir à l’unanimité des mesures contre le gaspillage alimentaire destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture, selon son promoteur, l’ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire Guillaume Garot.

Le député PS avait déposé avec des collègues de la majorité comme de l’opposition trois amendements à cette fin au projet de loi sur la transition énergétique en nouvelle lecture à l’Assemblée.

Il sera désormais interdit aux distributeurs du secteur alimentaire de rendre leurs invendus impropres à la consommation. « Voir de l’eau de Javel déversée sur les poubelles des grandes surfaces avec des aliments consommables, ça scandalise », a souligné Garot.

Des conventions avec des associations caritatives

Ils devront s’efforcer de prévenir tout gaspillage, ou à défaut d’utiliser leurs invendus, au travers de dons, ou pour l’alimentation animale ou encore à des fins de compost pour l’agriculture, valorisation énergétique…

Les moyennes et grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés auront d’ailleurs l’obligation de conclure une convention avec une association caritative, afin de faciliter les dons alimentaires.

En outre, les produits sous marque de distributeur qui seraient retournés au fournisseur seront autorisés au don alors qu’ils sont détruits actuellement.

Enfin, la lutte contre le gaspillage alimentaire sera intégrée à l’éducation à l’alimentation durant le parcours scolaire. Les entreprises pourront se prévaloir de leurs actions en la matière dans le cadre de leur responsabilité sociale et environnementale.

Diviser par 2 le gaspillage alimentaire d'ici à 2025

Une fois ces mesures anti-gaspillage entrées en vigueur, « il restera néanmoins beaucoup à faire », estime Garot, citant la mobilisation des collectivités locales, la formation des professionnels et la sensibilisation des consommateurs.

Le gouvernement s’était fixé dès 2012 un objectif de division par deux du gaspillage alimentaire d’ici à 2025.

La grande distribution, mise à l’index alors qu’elle ne représente que 5 % des déchets alimentaires selon la Commission européenne, a fait valoir les actions déjà mises en oeuvre, notamment auprès des associations d’entraide.