L'algérien Cévital associé à l'américain Anchorage, propose 620 millions pour la reprise d'Ascométal

Le groupe privé algérien Cevital s’est associé avec le fonds d’investissement américain Anchorage pour la reprise du leader français des aciers spéciaux en faillite Ascométal, avec une offre évaluée à 620 millions de dollars.
Publié le 15/05/2014 à 12:07
Temps de lecture : 3 min
L'algérien Cévital associé à l'américain Anchorage, propose 620 millions pour la reprise d'Ascométal

Après l’échec de l’association avec le sidérurgiste brésilien Gerdau pour le rachat d’Ascométal, c’est vers le fonds américain Anchorage que le groupe de Issad Rebrab s’est tourné pour finaliser une offre de rachat à 620 millions de dollars, au tribunal de Nanterre.

L’offre Cevital-Anchorage propose de "conserver l'ensemble des sites, de maintenir 1.800 emplois et d'en créer 512 autres, ajoutent les mêmes sources.

Ascométal, leader français des aciers spéciaux pour l’automobile et l’industrie pétrolière (1900 salariés) a été placée en redressement judiciaire le 7 mars dernier, avec une dette de 360 millions d’euros.

Quatre offres de reprise ont été examinées hier par le tribunal de commerce de Nanterre. Elles émanent du groupe brésilien Gerdau, du fonds américain Apollo, actuel propriétaire d’Ascométal et Anchorage, et enfin de Franck Supplisson, homme d’affaire français et ancien directeur de cabinet de l’ex-ministre française de l’économie Christine Lagarde.

L'Etat soutien l'offre française

Dans une lettre adressée au procureur du Tribunal de Commerce de Nanterre, l'État a rompu le silence qu'il entretenait depuis la mise en redressement judiciaire il y a deux mois d'Ascométal, fleuron de la sidérurgie française qui emploie plus de 1.900 personnes sur six sites en France.

"L'intérêt national général impose que seule la solution renforçant notre économie soit retenue", a écrit le commissaire au redressement productif de la région Ile-de-France, Mathieu Aufauvre.

"Il apparaît ainsi nécessaire d'œuvrer dans cette voie en soutenant pleinement la reprise d'Ascométal par la société Sparkling Industrie" (Asco Industrie), emmenée par l'ancien directeur de cabinet d'Éric Besson, au ministère de l'Industrie, l'énarque Franck Supplisson.

Le ministre Arnaud Montebourg de son côté soutient également l’offre Supplisson, retenue par les salariés, car elle préserverait notamment le plus d’emplois à hauteur de 97 % selon la CGT.

De leur côté, les syndicats ont aussi majoritairement décidé d'apporter leur soutien au projet français porté par Frank Supplisson, un haut fonctionnaire ayant mobilisé un groupe d'industriels et d'investisseurs.
En revanche, l'administrateur d'Ascométal appuie l'offre de reprise de l'industriel brésilien Gerdau, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des déclarations de représentants de la CGT et de la CFDT.

Rien n'est donc fait du côté d'Ascométal qui compte 680 employés en Lorraine sur les sites d'Hagondange et de Custines.

La descision finale sera rendue par les juges le 22 mai prochain.