L'administration refuse des RTT à un policier dont l'enfant est gravement malade

Des policiers nancéiens ont l'interdiction d'offrir leur RTT à l'un de leur collègue, dont l'enfant est malade.
Publié le 25/02/2014 à 15:59
Temps de lecture : 2 min
L'administration refuse des RTT à un policier dont l'enfant est gravement malade

Une centaine de policiers étaient prêts à donner leur RTT (récupération du temps de travail) à un de leurs collègues.

Ce dernier a besoin d'un maximum de congés afin de s'occuper sa fille de 9 ans, gravement malade, et qui nécessite une présence régulière à son chevet.

Mais la solidarité des policiers n'a servi a rien, puisque l'administration a refusé ce don de RTT, prétextant que la loi n'autorise pas les dons de congés entre collègues.

« Aucune disposition législative et réglementaire ne prévoit le don de jours de congés entre agents de l'État », a justifié l'administration.

Christophe Grosjean est policier de la brigade de nuit de Nancy. Sa fille, Eva, est atteinte du syndrome de Shwachman-Diamond, une maladie génétique assez rare qui se traduit par un ralentissement de croissance et une déficience immunitaire.

Elle est suivie à l'hôpital Necker de Paris. La fillette, qui tente de suivre une scolarité normale, doit être surveillée à chaque instant.

Le brigadier-chef explique que son enfant « attrape tous les microbes et virus qui passent. Cela va de la grippe au rhume, en passant par des otites, et tout ce qu'on peut imaginer ».

Elle est donc fragile, et est atteinte d'une malformation thoracique et d'un problèmes osseux aux jambes. Eva doit subir une greffe de moelle osseuse et une chimiothérapie.

Sa convalescence devrait durer dix-huit mois.

Pour aider leur collègue, la centaine de policiers étaient prêts à lui céder leurs jours de RTT, en vain.

Le député de la Loire Paul Salen a déposé une proposition de loi comblant ce problème de transfert de congés dans l'administration publique.

Quant à Christophe Grosjean devra donc se contenter de ses congés. Sa femme, elle, a déjà abandonner son projet de création d'entreprise.

Les deux parents ont lancé une page pour soutenir leur action sur le réseau social Facebook.