
Le scénario catastrophe d’un double attentat-suicide s’est déroulé le 28 juin dans l'après-midi sur un terrain militaire du 3e régiment de hussards de Metz.
C'est le Préfet de la Moselle, Emmanuel Berthier, qui a dirigé la simulation d'attentat depuis le centre de commandement des opérations. Elise Bas, directrice de cabinet du Prefet de la Moselle a, quant à elle, dirigé le centre opérationnel départemental qui avait été activé.
120 policiers, gendarmes, pompiers, protection civile et Samu ont été mobilisé pour l'exercie. Ils ont pris en charge 41 élève infirmiers de Metz, qui tenaient le rôle des victimes de l'attaque.
L’objectif : tester la mise en œuvre interservices du dispositif Sinus, l’abréviation de système d’information numérique standardisé.
Emmanuel Berthier a déclaré à nos confrères du Républicain Lorrain : « Il a pour ambition de permettre l’identification et le suivi des personnes impliquées dans ce type de catastrophe à grande échelle. L’idée est de répondre à trois objectifs essentiels : l’information des autorités pour une gestion de crise et une communication de qualité, l’aide aux enquêtes de police judiciaire et l’information du public, notamment les proches des victimes ».
- Bracelet d'identification pour les victimes -
Un bracelet d’identification à code-barre est confié à chaque victime. Les autorités enregistrent les premières données sur des ordinateurs portables, à proximité du lieu où les victimes sont rassemblées. Dans le même temps, une fiche médicale est rédigée au sein du poste avancé.
Ce dispositif "SINUS" a été mis en service en 2009 à Paris et également au niveau de la petite couronne. Il a ensuite été étendue en région Ile-de-France et dans le Nord. C'est la première fois que ce dispositif a été testé en Moselle. « L’objectif est d’avoir partout en France le même dispositif. La Moselle devrait l’avoir validé avant fin 2016. Cet exercice en constitue une étape importante. D’autres suivront », a expliqué le préfet.
Le système avait pourtant montré des signes de faiblesse lors des attaques du 13 novembre dernier à Paris. Des victimes s'étaient retrouvées un peu partout dans les hôpitaux parisiens et les autorités avaient été incapables de connaitre précisément leur lieu de transfert. Mais selon le Préfet : « Nous devons nous préparer le mieux possible à des événements complexes. Pour cela, il nous faut des systèmes fiabilisés qu’on améliore à chaque fois et des troupes entraînées. »