
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a annoncé vendredi 13 octobre, verser une enveloppe de 20.000 euros au Secours populaire d'Hayange, en conflit depuis plus de six ans avec la mairie RN de cette commune de Moselle.
Le premier volet du déplacement d'Olivier Véran, également ministre du Renouveau démocratique, avait lieu dans les locaux du Secours populaire, en l'absence du maire RN de la ville Fabien Engelmann. Plusieurs élus de l'opposition étaient présents.
La présidente de l'association Anne Duflot a expliqué au ministre que ses locaux avaient "été privés de gaz et d'électricité" en hiver par la mairie qui estime que l'association occupe un local municipal sans son accord.
La somme de 20.000 euros, versée à l'association dans le cadre du Pacte des solidarités, sera "bienvenue pour acheter des victuailles, préparer Noël et les vacances pour les enfants" qui ne peuvent pas partir, a réagi Mme Duflot, selon qui "les denrées commencent à manquer".
Les associations de lutte contre la pauvreté ont lancé plusieurs cris d'alarme depuis la rentrée quant à leur situation et celle des personnes précaires.
Plusieurs bénévoles ont rappelé que l'association, qui "n'est pas dans la politique", accueille "tout le monde, sans jugement".
Lors de la visite dans le centre d'Hayange, le maire Fabien Engelmann a assuré à Olivier Véran que la municipalité soutenait les associations de lutte contre la pauvreté, en ayant "doublé les subventions des Restos du Coeur" ou donné de nouveaux locaux au Secours Catholique.
Mais la mairie reproche au Secours populaire d'avoir "politisé" son discours et d'occuper son local "sans droit ni titre, ni assurance".
Olivier Véran est reparti rapidement après avoir appris l'attaque au couteau dans un lycée d'Arras, qui a coûté la vie à un enseignant et laissé deux autres personnes grièvement blessées.
"Et pendant que Véran vient faire son cinéma à Hayange, des Français sont égorgés à cause du laxisme de son gouvernement", a ensuite écrit Fabien Engelmann sur X (ex-Twitter).
(AFP)