Hambach : Les 39 heures loin d'être actées chez Smart

La direction se heurte à l'opposition des syndicats, malgré un référendum positif. Bancale juridiquement, sa proposition revenait à baisser le salaire horaire.
Publié le 24/09/2015 à 07:57
Temps de lecture : 2 min
Hambach : Les 39 heures loin d'être actées chez Smart

Toujours pas d’accord en vue sur les 39 heures chez smart à Hambach.
Direction et syndicats se sont retrouvés hier pour négocier le Pacte 2020 qui prévoit un retour à ces fameuses 39 heures.

La direction a présenté un projet d’accord d’entreprise. Les syndicats CGT et CFDT ont quitté la salle au bout de dix minutes.

Les deux syndicats vont faire jouer leur droit de veto, malgré le résultat positif du référendum purement consultatif organisé par la direction le 11 septembre, au cours duquel 56 % de salariés s'étaient prononcés "pour".

Reste une question. Comment la direction de l'usine de fabrication de voitures a-t-elle pu espérer imposer une hausse du temps de travail de 35 à 39 heures (+ 11 %) à ses salariés en échange d'une augmentation de 120 euros de salaire brut seulement et 2 primes de 500 euros sur deux ans alors que la durée légale est de 35 heures ?

Le « pacte 2020 » proposé par Smart France à ses salariés

-       Une augmentation du temps de travail de 35 heures par semaines à 37 heures au 1er octobre, puis à 39 heures un an plus tard, et ce, jusqu'à fin septembre 2018 afin de produire la nouvelle « Smart Fortwo » (deux places). La direction se justifie par la nécessité de maintenir la compétitivité du site afin d'espérer accueillir, un jour, la production de la Smart de 4e génération face à la concurrence du site de l'usine de Renault en Slovénie, dans laquelle est produite la Twingo mais aussi la Smart Forfour (pour quatre) de Daimler.

-       Une augmentation de salaire de 120 euros brut au 1er octobre, deux primes de 500 euros sur deux ans.

-       Une garantie de maintien de l'emploi pendant cinq ans, jusqu'à fin 2020.

-       La promesse d'embauche de 50 intérimaires.