Grève SNCF : le gouvernement ne cèdera pas

La grève a été reconduite pour une huitième journée alors que le débat parlementaire sur la réforme ferroviaire s'est ouvert hier à l'Assemblée Nationale.
Publié le 18/06/2014 à 09:28
Temps de lecture : 3 min
Grève SNCF : le gouvernement ne cèdera pas

Les syndicats de cheminots entament aujourd'hui leur huitième jour de grève pour protester contre la réforme ferroviaire débattue depuis hier à l'Assemblée Nationale.

Malgré un taux de participation en recul de 14 points depuis le début du mouvement, les grévistes ne comptent pas se laisser abattre!

Ni la fermeté du gouvernement, ni le ras-le-bol des usagers ne les ont dissuadé de continuer.

L'amélioration du trafic ferroviaire devrait tout de même s'améliorer avec 7 TGV sur 10 sur l'axe Est, 2 TGV sur 3 sur les axes Atlantique et Nord et seulement 4 sur 10 pour les axes Sud Est et province-province.
Six TER sur dix devraient en moyenne circuler aujourd'hui et le trafic est annoncé "normal" pour la Bretagne.

Le dispositif "assistance exam " a aussi été maintenu en cette période de baccalauréat.

Un réforme contestée mais soutenue par le gouvernement

Cette réforme devrait sans doute être adoptée malgré les protestations des cheminots.

D'après Frédéric Cuvillier, Ministre des Transports, cette réunification de SNCF et de RFF devrait permettre de "réduire le fardeau de la dette" qui touche le système ferroviaire.

Ce projet de loi, soutenu par le gouvernement et en grande partie par sa majorité socialiste, divise néanmoins la droite.

A l'UMP, Luc Chatel ainsi que Dominique Bussereau, l'ancien Ministre des Transports, ont demandé le retrait de cette réforme qu'ils jugent mauvaise.

Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée a confirmé que les membres de son parti voteraient probablement contre ce projet, même s'ils souhaitent attendre la fin des débats avant de se prononcer.

Le Front de Gauche, qui avait demandé le report de la discussion, a retranscrit les revendications des grévistes en une soixantaine d'amendements. L'UMP n'en a rédigé qu'une quarantaine pour ne pas prolonger les débats.

Manuel Valls, le Premier Minister assure que cette "réforme est indispensable" et que son équipe reste "déterminée pour que cette réforme puisse aboutir".

La réforme sera discutée au Palais Bourbon jusque demain avant le vote des députés.