
Annoncé par François Hollande en janvier, confirmé le 8 avril et encore par Manuel Valls, le redécoupage des régions est manifestement en route. Mais le processus de réunification de l'Alsace et la Lorraine est loin d'être entamé.
En effet, le redécoupage territorial prévu par le gouvernement va logiquement amener des régions françaises à fusionner très prochainement et le rapprochement entre les deux grandes régions du nord-est ne sera pas évident à opérer.
D'un point de vue économique, ça pourrait biensûr bénéficier à la Lorraine, mais l'enthousiasme serait tout autre côté alsacien. Pour proposer une réunification, il faudrait, auparavant, parvenir à rassembler les départements alsaciens du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Lors d’un référendum, l’année dernière, 56% des Hauts-Rhinois ont voté « non » à un projet de fusion.
Et puis dans ce dossier de redécoupage, n'oublions la Champagne-Ardennes qui pourrait bien, elle aussi être rattachée à la Région Lorraine et à l'Alsace pour ne faire qu'un grand territoire Est-français. Cela formerait une entité regroupant l’Aube, la Marne, la Haute-Marne, les Ardennes, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges. Soit environ trois fois la superficie de la Champagne-Ardenne et au total plus de 5,5 millions d’habitants.
La balle est donc dans les mains des présidents de région qui, sur la base de la négociation, devaient lancer des rapprochements.
Quid du coeur administratif de la Région ? Chalôns en Champagne ne tiendrait pas la corde, Nancy, Metz ou encore Starsbourg devraient donc débattre pour définir qui sera le capitaine du navire.
A noter qu'à défaut de rapprochement volontaire, la nouvelle carte sera imposée dès le 1er janvier 2017.
Aujourd'hui, une chaine de refus de fusion des régions Lorraine, Alsace et Champagne-Ardennes, circule sur les réseaux sociaux. Plus de 15 000 personnes y ont déjà adhérés.