Fermeture d'école : Havange paralysée par les parents d'élèves ce matin

Depuis 6h30, les parents d'élèves de l'école d'Havange bloquent la circulation sur la D914, la D16 et le rond-point de la commune, suite à l'annonce de fermeture de l'établissement.
Publié le 15/03/2018 à 06:09
Temps de lecture : 3 min
Fermeture d'école : Havange paralysée par les parents d'élèves ce matin
Les parents d'élèves de l'école d'Havange sur le pied de guerre ce matin !

Rappelez-vous, cette école élementaire qui fonctionne très bien actuellement et qui répond à tous les critères académiques, est condamnée à fermer ses portes à la prochaine rentrée pour, dit-on, faute d'effectif. Une raison largement injustifiée selon la mairie de la ville et les parents d'élèves qui se battent pour la sauvegarde de l'établissement de leurs enfants.

Du coup, pour sensibiliser chacun, ces derniers vont bloquer dans quelques minutes l'avenue principale de la commune Marie Hoffman, parent d'éleve et présidente de l'Asse ne décolère pas : "Nous bloquons l'artère principale de la commune et nous tractons afin d'éveiller les consciences sur le cas de notre école. On nous prend pour des moutons et on nous trouve toute sorte d'excuses pour valider la prochaine fermeture de l'école, c'est inadmissible. On a appris lundi que le poste d'instituteur était supprimé à la prochaine rentrée, une descision qui avait été déjà prise dans le dos de tous le mois dernier...".

Un cas évoqué au Sénat

Le mois dernier, le sénateur Jean-Louis Masson a interpellé le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer au Sénat, sur le cas de la fermeture de l’école de Havange à cause d'un nombre trop faible d'élèves. Jean-Louis Masson s’en est ouvertement pris à une logique comptable qui, selon ses propos « déshabille les zones rurales au profit des quartiers à problèmes. » Jean-Louis Masson a d'ailleurs précisé que « dans la ruralité, on exige dix-neuf élèves pour maintenir une classe unique à tous les cours, alors que dans les quartiers urbains dits sensibles, le gouvernement a fixé le seuil à douze élèves pour des classes à un seul cours. ».

Un seuil à 12 élèves qui est fixé également pour le secteur mosellan. Le porte-parole du gouvernement a répondu s’appuyant sur le « déterminisme social » qui privilégie les familles aisées et avantagées géographiquement, pour justifier la mise en place des classes à douze élèves dans les zones prioritaires. L'intervention du sénateur a été applaudie.