
Les étudiants en blouses blanches étaient en colère et l'ont fait savoir hier.
Un peu partout en France, les étudiants en soins infirmiers de plusieurs grandes villes de l'hexagone se sont rassemblés afin de protester contre la suppression des stages en cliniques privées.
La Fédération de l'Hospitalisation Privée ne souhaite plus accueillir les stagiaires. Une décision qui passe mal auprès des étudiants.
Ils se retrouvent otages d'un bras de fer opposant la fédération de l'hospitalisation privée et le ministère de la Santé. Ce dernier impose à la FHP un dispositif de dégressivité des tarifs, qui, se sentant attaquée, a décidé de supprimer tous les stages infirmiers prévus à compter du 1er mars.
5000 étudiants lorrains sont actuellement en stage dans les cliniques privées. Mais si la situation n'évolue pas, tous les autres auront plus de difficultés pour trouver le leur.
D'après la Fédération de l'Hospitalisation Privée, il y aurait chaque année 32 000 élèves infirmiers en France dans les cliniques privées. Ce qui constitue un gros moyen de pression, dont souffrent les étudiants.
« On se retrouve dans un conflit qui n'est pas le nôtre, mais plutôt dans l'utilisation d'étudiants pour essayer de faire plier le gouvernement », regrette Amélie Delpech, vice-présidente de la Fédération des Étudiants de Nancy.
Florent Cugy, président de l'association des étudiants de l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de Thionville évoque une possible « précarisation de la formation en soins infirmiers ».