Depalor : La direction coincée dans ses bureaux par les salariés

Depuis mercredi, trois membres de la direction de l'entreprise de Phalsbourg en Moselle sont interdits de sortir des bureaux par les salariés. Des salariés fermes, qui attendent des réponses quand à leur avenir.
Publié le 20/02/2014 à 12:26
Temps de lecture : 3 min
Depalor : La direction coincée dans ses bureaux par les salariés

Les tensions restent vives sur le site de Depalor à Phalsbourg en Moselle.

Ravagée par les flammes en juillet, cette usine de panneaux de particules en bois, qui emploie 142 salariés, va devoir fermer définitivement. En novembre, la direction a justifié cette décision par la «situation économique fragilisée» que connaît l'entreprise depuis des années, avec 21 millions d'euros de pertes cumulées entre 2007 et 2012.

Alors, afin de faire entendre leur mécontentement, 80 salariés ont envahi le site. Ils se sont installés dans les escaliers depuis mercredi et empêchent les trois membres de la direction, présents sur le site, de sortir des batiments administratifs.

Les salariés ont déclarés qu'ils ne bougeraient pas tant que le PDG ( Mauro Capozzo) de la maison mère, Krono Suisse, n’aura pas répondu à leurs revendications. Les salariés grognent notamment contre le report, par la direction, de la désignation du cabinet de reclassement et du point info conseil, deux entités qui doivent accompagner les salariés dans leurs recherches d’emploi, et les potentielles formations.

Toutefois, la direction a fait savoir que la date des premiers licenciements prévue fin juin, elle, ne sera pas reportée. En décembre, la direction avait proposé aux salariés des mutations dans l'autre usine française du groupe, à Sully-sur-Loire, à 380 kilomètres de Phalsbourg, ou dans des sites à l'étranger.

Le PDG de la maison mère Mauro Capozzo, dont les salariés attendent sa venue sur le site pour obtenir des réponses concrètes, a déclaré hier que tant que les trois membres de la direction seraient "séquestrés" sur le site de Phalsbourg, aucune dicussion ne serait engagée.

La directrice du site de Depalor, Frédérique Sutter, cloîtrée dans son bureau, aurait porté plainte pour séquestration selon les salariés de Depalor.

La situation pourrait se débloquer dans les prochaines heures avec une réunion prévue, aujourd'hui avec le sous-préfet. Les salariés devraient ensuite se réunir pour prendre une décision commune.