Sous la pression des transporteurs routiers, le gouvernement a finalement plié, et abandonné l'écotaxe ce mois-ci. Mais cette mesure n'est pas sans conséquence.
Car derrière cette idée de taxe écologique, se trouvent des hommes et des femmes, et donc des emplois en jeu.
Notamment ceux des agents de la douane du service de la Taxe PL, basé à Metz. Le secrétaire d'état chargé du budget, Christian Eckert, les a rencontré hier matin, afin de les écouter et les rassurer.
Aucune mesure conrète annoncée aux douaniers, simplement la promesse d'une nouvelle rencontre en début d'année prochaine.
Tout comme les salariés d'Écomouv', les douaniers du service de la Taxe PL sont aussi confrontés à l'abandon de cette mesure pollueur-payeur.
L'intersyndicale se montre inquiète quant à l'avenir professionnel des 130 agents basés à Metz.
Ce service des Douanes, spécifiquement créé à Metz en janvier 2013 pour permettre la mise en oeuvre de cette écotaxe, attendent désormais du concret de la part de l'état.
Écomouv', une facture salée pour le gouvernement ?
Quant au sort des 200 salariés de la société d'Écomouv', il est tout autant incertain.
L'écotaxe, censée faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat, se mue en fardeau financier. La société chargée de la collecte de l'écotaxe s'était mise d'acord avec le gouvernement sur une facture de 173 millions d'euros pour solder l'année 2014.
Mais l'abandon de la taxe écologique pourrait coûter plus cher à l'exécutif.
Au cas où Ségolène Royal contesterait le contrat signé avec Ecomouv' et refuserait, comme elle l'a déjà laissé entendre, de résilier le partenariat public-privé, l'entreprise attaquerait l'État devant le tribunal administratif pour non-respect du contrat, manque à gagner et préjudice d'image.
Elle demanderait alors 1 à 1,5 milliard d'euros en compensation. Une facture salée pour une taxe initialement censée rapporter 550 millions d'euros.