
La France ne parviendrait pas à ramener son déficit à 3% du PIB en 2015 comme l'espère le gouvernement d'après la Commission européenne. Dans la mise à jour de ses perspectives parue ce lundi, Bruxelles l'attend à -3,4% à la fin de l'an prochain, après -3,9% en 2014 et -4,3% fin 2013.
Le plan d'économies doit être strictement respecté
Cette année, la montée en charge de la réforme des retraites de 2010 qui a repoussé l'âge de départ légal de 60 à 62 ans devrait permettre de réduire le déficit, tout comme la loi sur la sécurisation de l'emploi, prévoit Bruxelles. La Commission table par ailleurs sur une baisse de l'investissement public, suite aux élections municipales de mars. Enfin, le plan de 50 milliards d'économies, devrait commencer à porter ses fruits. Sur 2015, il s'élève à 21 milliards d'euros. Toutefois, l'organe exécutif européen met en garde le gouvernement : ce plan doit être strictement respecté au risque de ne pas parvenir aux objectifs fixés, alors que le Premier ministre, Manuels Valls est déjà revenu sur le gel des retraites, en épargnant celles inférieures à 1.200 euros.
Recul du chômage en 2015
La Commission se montre également moins optimiste que Bercy concernant les prévisions de croissance. Elle vise un PIB à +1% cette année puis 1,5% en 2015, contre +1,7% prévu par le ministère de l'Economie. La reprise sera principalement portée par la consommation des ménages, alors que la capacité d'investissement des entreprises devrait repartir grâce aux mesures du Pacte de responsabilité et du CICE. Enfin, les exportations vont légèrement progresser, portées par la reprise économique mondiale. Pour autant, cette reprise ne sera pas suffisante pour faire reculer le taux de chômage avant 2015. Il est attendu à 10,4% fin 2014, après 10,3% fin 2013 et avant 10,2% l'an prochain.
(AFP / Boursier)