
Bientôt la fin des notes ? Benoît Hamon lance mardi 24 juin une conférence nationale sur l'évaluation des élèves, en espérant parvenir d'ici à décembre à un "consensus" sur une notation plus bienveillante. "Il faut qu'elle soit plus exigeante, qu'elle en dise plus ; qu'elle soit bienveillante et qu'elle stimule au lieu de décourager", déclare le ministre de l'Education nationale.
"Aujourd'hui, notre système d'évaluation souligne les lacunes et les échecs des élèves, ce qui peut être très décourageant pour certains", argumente le ministre. L'enquête Pisa menée par l'OCDE montre que "les jeunes Français sont ceux qui redoutent le plus l'erreur" et qui s'abstiennent le plus de répondre "par peur de faire une faute", souligne-t-il.
Le ministre prend un exemple: "un écolier qui éprouve des difficultés en grammaire et en syntaxe obtiendra un zéro en dictée. S'il a progressé en syntaxe, mais qu'il fait trop de fautes en grammaire, il aura toujours un zéro. Comment peut-il savoir s'il a progressé ?"
Les discussions doivent se dérouler de juillet à décembre. La conférence nationale sur l'évaluation des élèves associera la communauté éducative et la société civile, sous l'égide d'un comité d'organisation présidé par le recteur de l'Académie de Rennes Michel Queré. Au total, 7 spécialistes de l'éducation organiseront des groupes de travail qui réaliseront des enquêtes pratiques. Ses travaux se concluront avec «une semaine de l'évaluation» du 8 au 12 décembre. A l'issue de cette consultation nationale, cette réforme du système de notation s'appliquera «dès l'an prochain», assure le ministre qui sera le seul à prendre les décisions.