Arcelor Mittal : la polémique de l'acier chinois

Arcelor Mittal Florange est au coeur d’une polémique depuis ce weekend, suite aux révélations de la CGT
Publié le 29/02/2016 à 10:20
Temps de lecture : 2 min
Arcelor Mittal : la polémique de l'acier chinois

La presse a été convoquée vendredi 26 février dans les locaux de la Maison des Syndicats à Florange. Les syndicalistes de la CGT avait d'importantes révélations à faire. En effet selon eux, Arcelor Mittal Florange jouerait un double jeu.

Le groupe industriel, qui réclame à l’Europe des lois antidumping chinois et aurait même incité ses salariés à aller manifester devant la Commission Européenne à Bruxelles le 15 février dernier en ce sens, ne joue pas franc jeu avec ses collaborateurs. Des employés de l’aciérie ont découvert que 171 bobines d’acier asiatique avaient transités par sa filiale logistique Gépor à Illange.

Si la direction d’Arcelor Mittal a reconnu qu’en 2015, 1% du volume d’AMDS, sa filiale de distribution avait été acheté en Chine, elle a surtout tenté de minimiser la situation : « 1% c'est plus que raisonnable », a affirmé Philippe Darmayan, le PDG d'Arcelor Mittal Florange.

La CGT s'inquiète pour l'avenir des employés de l'usine. Ils craignent notamment que ces achats d'acier chinois ne soient le point de départ d'une « délocalisation cachée », selon les termes de Lionel Burriello, secrétaire général de la CGT Arcelor Mittal Florange.

Edouard Martin, ex-syndicaliste à Florange et aujourd'hui député PS, s’est dit scandalisé par cette affaire.

Ecoutez Lionel Burriello, secrétaire général CGT Arcelor Mittal Florange:

(Crédit Photo : Reuters)