Après l’agression de Champigny dans le Val de Marne, des policiers se mobilisent dans toute la France

Les policiers ont manifesté leur colère à l'appel du syndical Alliance et réclament le retour des peines planchers" pour les délinquants.
Publié le 03/01/2018 à 06:40
Temps de lecture : 3 min
Après l’agression de Champigny dans le Val de Marne, des policiers se mobilisent dans toute la France
Si une centaine de policiers se sont rassemblés hier devant le commissariat de Champigny-sur-Marne en soutien à leurs collègues agressés, d’autres leur ont emboîté le pas en province à l’appel de syndicats.

Et pour cause, le ras le bol est général : chaque année, ce sont plus de 18 000 policiers et gendarmes qui sont blessés en France. Et ce chiffre est relativement stable depuis plusieurs années. Le syndicat Alliance à l'origine de la contestation réclame aujourd'hui le retour des « peines planchers », supprimées en 2014, pour les agresseurs de Champigny.

« Quand ils retournent dans leur quartier, ils passent pour des cadors » Pour Frédéric Lagache, numéro 2 du syndicat de police Alliance, présent à Champigny-sur-Marne, « à chaque fois qu’il y a des affaires médiatiques, on entend la même chose de la part de tous les présidents qui promettent des sanctions fermes, mais rien ne change ! » « C’est un rassemblement très gentil mais demain, ce sera peut-être autre chose », prévient-il.

Le retour des peines plancher réclamé par des policiers

 « On veut que la justice suive, on réclame le retour des peines plancher et l’application du Code pénal afin que les agressions de policiers soient sanctionnées comme il se doit », a déclaré Sylvain Charenat, du bureau départemental Gironde du syndicat Alliance.

Alors que la police intervenait ce dimanche soir pour rétablir l’ordre après l’intrusion de plusieurs centaines de personnes dans une soirée, deux policiers ont été passés à tabac. Le capitaine de police a le nez cassé et sa collègue, frappée au sol, souffre de contusions au visage. Le soir du Nouvel An, huit policiers, trois militaires Sentinelle et quatre gendarmes ont été blessés, suscitant l’indignation.