
La banque française BNP Paribas est accusée par Washington d'avoir violé l'embargo américain contre Cuba, l'Iran et le Soudan entre 2002 et 2009.
BNP est menacée d'une amende de 10 milliards de dollars, une somme colossale, qui représente plus de quatre fois le bénéfice net réalisé par la banque.
BNP Paribas a vu ses actions chuter de près de 6% à l'ouverture de la bourse de Paris, après l'annonce de cette amende, vendredi dernier.
Négociations en cours.
La banque tenterait de négocier pour ne payer « que » 8 milliards d'amende. Une source proche de l'AFP a révélé que l'amende ne descendrait pas en-dessous des 5 milliards.
En plus d'une amende très salée, BNP risque de devoir cesser toute activité aux États-Unis. Une sanction de plus, puisqu'elle pourrait perdre ses plus gros clients ainsi qu'une partie de son chiffre d'affaire.
François Hollande a adressé un courrier de protestation à son homologue américain. Le président français assure que la banque paiera son amende si elle a commis une faute grave, mais s'inquiète d'une amende « injuste et disproportionnée ».
Les deux chefs d’État se rencontrerons le 5 mai, lors d'un dîner organisé à Paris, en prévision du 70e anniversaire du débarquement en Normandie.