Publié le 08/03/2017 à 08:52
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Aujourd’hui, le 8 mars, vous le savez, c’est la Journée Internationale de la Lutte pour les Droits des Femmes, et à cette occasion, des rassemblements s’organisent dans toute la France.
Les organisations et syndicats nationaux appellent même à la grève aujourd’hui et encouragent les femmes à cesser leur activité professionnelle à 15h40 dans toute la France et sur tous les lieux de travail.
Pourquoi 15h40 ?
Tout simplement parce qu’en France, les femmes sont payées 26% de moins que les hommes en moyenne. Et 15h40, c’est l’heure à laquelle les femmes arrêtent d’être payées chaque jour, sur la base d’une journée standard. L’association Osez le Féminisme pour la Moselle organise donc un rassemblement cet après-midi à 15h40 à la colonne Merten, proche de la place de la république à Metz.
Équité salariale, mais pas que...
Le combat des féministes ne s'arrête pas à une volonté d'équité salariale mais bien évidemment à une parité sans équivoque dans tous les domaines de la vie quotidienne. Que ce soit en matière d'éducation, d'ascension sociale ou encore de lutte contre les violences faites aux femmes, la Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes est l'occasion de soulever de nombreuses problématiques. Si les femmes accèdent de plus en plus aux postes de cadres - autant de femmes que d'hommes cadre en 2013 selon une étude de l'INSEE paru le 7 mars 2017 - l'inégalité salariale demeurent, et elles sont souvent embauchées en CDD contrairement aux hommes (32 % pour les femmes contre 20 % pour les hommes).
Les femmes sont également sous-représentées dans certains corps de métier, comme les médias par exemple. Elles ont également plus de difficultés au niveau de l'accès au financement dans le monde de l'entreprenariat.
Dans le monde du sport c'est la même chose...
Bien que les mentalités évoluent, les sportives de haut niveau sont beaucoup moins représentées et médiatisées que les hommes, malgré leurs performances. On se souvient par exemple de cette anecdote que nous avions repéré lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016. Corey Cogdell, une athlète américaine, décroche la médaille de bronze lors de l’épreuve de ball-trap. Ni une ni deux, le Chicago Tribune s’empresse de la féliciter via Twitter....sans même prendre la peine de citer son nom...
Effectivement, cette athlète, en plus de sa carrière sportive, est également la femme d'un célèbre joueur de football américain Mitch Unrein. Dans ce tweet du Chicago Tribune, Corey Cgdell devient donc "la femme de l'ailier Unrein (qui) remporte la médaille de bronze". Mais pourquoi ? Pourquoi faire passer son statut marital, qui n'a aucun rapport avec ses performances sportives, avant la belle victoire qu'elle vient de remporter en montant sur le podium ?
L'ancien patineur et actuel commentateur sportif Philippe Candeloro s'était également fait épingler pour ses commentaires jugés sexistes et déplacés. En effet, Philippe Candeloro semblait plus s'interesser à la plastique des athlètes plutôt qu'à leurs performances : "Ah, elle a beaucoup de charme Valentina, un petit peu comme Monica Bellucci. Peut-être un peu moins de poitrine, mais bon..." ou encore : " Ce faux départ nous permet d'admirer le visage, et un petit peu la plastique des concurrentes ". Des commentaires inutiles et totalement hors sujet qui en ont fait bondir plus d'une !
Les adjectifs employés pour qualifier les sportifs et les sportives n'appartiennent généralement pas non plus au même champs lexical. Quand des mots comme "force" ou "rapidité" sont employés pour parler des hommes, ceux utilisés pour qualifier les femmes ressemblent plus à "mignonne", "enceinte", "célibataire", " beauté "...Le rapport avec le sport ? Aucun.
De plus, les athlètes féminines dont les performances sont excellentes, seront toujours masculinisées : "elle nage comme un homme". Ah...parce que nager comme une fille est nécessairement négatif, synonyme de nullité ?
L'usage des mots n'est pas innocent
Quelle femme n'a jamais entendu des phrases telles que " les gros mots, c'est pas beau dans la bouche d'une fille ! " ( Un homme qui utilise un langage vulgaire, c'est sexy et badass ? ); "femme au volant, mort au tournant", " se battre comme une fille" ? Pourquoi ce qui est féminin est forcément accolé à un sentiment négatif ?
Un jugement permanent
Emma Watson, célèbre actrice britannique, ambassadrice de l'ONU Femmes et féministe assumée, a récemment dû faire face à des critiques concernant la Une d'un magazine pour laquelle elle a posé seins nus. Selon certains internautes, exposer son corps et être féministe est incompatible. Ce à quoi l'actrice a très justement répondu : "Ce genre de débat me révèle combien il y a d’idées fausses et de malentendus sur ce qu’est le féminisme. Le féminisme c’est donner le choix aux femmes. Le féminisme n’est pas un bâton avec lequel battre les femmes. C’est la liberté, c’est la libération, c’est l'égalité et je ne vois vraiment ce que mes seins ont à voir avec ça. C’est très déroutant".
Si le concept de féminisme est difficile à appréhender pour certains, il s'agit pourtant, simplement, de laisser les femmes choisir librement ce qu'elles veulent faire de leur vie et de leur corps, sans que personne n'ait à porter un jugement ou ne tente de les en empêcher.
Les organisations et syndicats nationaux appellent même à la grève aujourd’hui et encouragent les femmes à cesser leur activité professionnelle à 15h40 dans toute la France et sur tous les lieux de travail.
Pourquoi 15h40 ?
Tout simplement parce qu’en France, les femmes sont payées 26% de moins que les hommes en moyenne. Et 15h40, c’est l’heure à laquelle les femmes arrêtent d’être payées chaque jour, sur la base d’une journée standard. L’association Osez le Féminisme pour la Moselle organise donc un rassemblement cet après-midi à 15h40 à la colonne Merten, proche de la place de la république à Metz.
Équité salariale, mais pas que...
Le combat des féministes ne s'arrête pas à une volonté d'équité salariale mais bien évidemment à une parité sans équivoque dans tous les domaines de la vie quotidienne. Que ce soit en matière d'éducation, d'ascension sociale ou encore de lutte contre les violences faites aux femmes, la Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes est l'occasion de soulever de nombreuses problématiques. Si les femmes accèdent de plus en plus aux postes de cadres - autant de femmes que d'hommes cadre en 2013 selon une étude de l'INSEE paru le 7 mars 2017 - l'inégalité salariale demeurent, et elles sont souvent embauchées en CDD contrairement aux hommes (32 % pour les femmes contre 20 % pour les hommes).
Les femmes sont également sous-représentées dans certains corps de métier, comme les médias par exemple. Elles ont également plus de difficultés au niveau de l'accès au financement dans le monde de l'entreprenariat.
Dans le monde du sport c'est la même chose...
Bien que les mentalités évoluent, les sportives de haut niveau sont beaucoup moins représentées et médiatisées que les hommes, malgré leurs performances. On se souvient par exemple de cette anecdote que nous avions repéré lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016. Corey Cogdell, une athlète américaine, décroche la médaille de bronze lors de l’épreuve de ball-trap. Ni une ni deux, le Chicago Tribune s’empresse de la féliciter via Twitter....sans même prendre la peine de citer son nom...
Effectivement, cette athlète, en plus de sa carrière sportive, est également la femme d'un célèbre joueur de football américain Mitch Unrein. Dans ce tweet du Chicago Tribune, Corey Cgdell devient donc "la femme de l'ailier Unrein (qui) remporte la médaille de bronze". Mais pourquoi ? Pourquoi faire passer son statut marital, qui n'a aucun rapport avec ses performances sportives, avant la belle victoire qu'elle vient de remporter en montant sur le podium ?
L'ancien patineur et actuel commentateur sportif Philippe Candeloro s'était également fait épingler pour ses commentaires jugés sexistes et déplacés. En effet, Philippe Candeloro semblait plus s'interesser à la plastique des athlètes plutôt qu'à leurs performances : "Ah, elle a beaucoup de charme Valentina, un petit peu comme Monica Bellucci. Peut-être un peu moins de poitrine, mais bon..." ou encore : " Ce faux départ nous permet d'admirer le visage, et un petit peu la plastique des concurrentes ". Des commentaires inutiles et totalement hors sujet qui en ont fait bondir plus d'une !
Les adjectifs employés pour qualifier les sportifs et les sportives n'appartiennent généralement pas non plus au même champs lexical. Quand des mots comme "force" ou "rapidité" sont employés pour parler des hommes, ceux utilisés pour qualifier les femmes ressemblent plus à "mignonne", "enceinte", "célibataire", " beauté "...Le rapport avec le sport ? Aucun.
De plus, les athlètes féminines dont les performances sont excellentes, seront toujours masculinisées : "elle nage comme un homme". Ah...parce que nager comme une fille est nécessairement négatif, synonyme de nullité ?
L'usage des mots n'est pas innocent
Quelle femme n'a jamais entendu des phrases telles que " les gros mots, c'est pas beau dans la bouche d'une fille ! " ( Un homme qui utilise un langage vulgaire, c'est sexy et badass ? ); "femme au volant, mort au tournant", " se battre comme une fille" ? Pourquoi ce qui est féminin est forcément accolé à un sentiment négatif ?
Un jugement permanent
Emma Watson, célèbre actrice britannique, ambassadrice de l'ONU Femmes et féministe assumée, a récemment dû faire face à des critiques concernant la Une d'un magazine pour laquelle elle a posé seins nus. Selon certains internautes, exposer son corps et être féministe est incompatible. Ce à quoi l'actrice a très justement répondu : "Ce genre de débat me révèle combien il y a d’idées fausses et de malentendus sur ce qu’est le féminisme. Le féminisme c’est donner le choix aux femmes. Le féminisme n’est pas un bâton avec lequel battre les femmes. C’est la liberté, c’est la libération, c’est l'égalité et je ne vois vraiment ce que mes seins ont à voir avec ça. C’est très déroutant".
Si le concept de féminisme est difficile à appréhender pour certains, il s'agit pourtant, simplement, de laisser les femmes choisir librement ce qu'elles veulent faire de leur vie et de leur corps, sans que personne n'ait à porter un jugement ou ne tente de les en empêcher.