3 français sur 4 contre la réduction de la vitesse sur les routes nationales

Les Français ont beau avoir peur sur ce réseau ayant concentré 55 % des accidents mortels en 2016, ils y multiplient les excès de vitesse.
Publié le 12/04/2018 à 05:34
Temps de lecture : 3 min
3 français sur 4 contre la réduction de la vitesse sur les routes nationales
3 français sur 4 contre la réduction de la vitesse sur les routes nationales Les motards mais aussi les élus qui multiplient les votes ou les lettres ouvertes au Premier ministre, continuent à afficher leur grogne.

Ils sont contre la réduction de la vitesse de 90 km/h à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur 400 000 km de routes à double sens sans séparateur central. Selon les sondés, le danger serait d’abord dû selon eux au mauvais comportement des autres usagers, puis au manque d’entretien des infrastructures et à une mauvaise signalisation. 
Les Français ont beau avoir peur sur ce réseau ayant concentré 55 % des accidents mortels en 2016, ils y multiplient les excès de vitesse. 

Objectifs

Faire chuter, de l’ordre de 300 à 400, le nombre de morts déplorés chaque année dans les accidents de la circulation (3 456 décès en France métropolitaine en 2017). « Si pour sauver des vies, il faut être impopulaire, alors j’accepte de l’être ! » martelait même Edouard Philippe le 9 janvier dernier.

Rassemblements

Des rassemblements, qui auront encore lieu ce samedi dans différentes villes de France, dans lesquels résonnent de plus en plus souvent des critiques concentrées sur une mesure jugée « mal ficelée », « mal préparée », « inefficace », mais aussi et surtout décidée à Paris, dans les bureaux feutrés du pouvoir sans aucune considération pour la réalité vécue au quotidien dans les départements et régions. Politiquement, le dossier s’embrase tout autant. En février, un groupe de sénateurs de l’opposition (LR, PS et UC) a demandé la suspension de la mesure en attendant les conclusions d’une enquête lancée par les parlementaires. La grogne monte même dans les rangs de la majorité. (AFP)