200 millions d'euros pour relancer l'apprentissage

En France, l'alternance est en chute libre, -14% entre janvier et avril 2014. Pour y remédier, le gouvernement a annoncé 200 millions d'euros supplémentaires pour favoriser l'embauche d'apprentis.
Publié le 09/07/2014 à 12:45
Temps de lecture : 3 min
200 millions d'euros pour relancer l'apprentissage

La troisième conférence sociale du quinquennat qui s'est tenue au Palais de l'Iena s'est achevée hier.

Sans attendre les rencontres qui doivent avoir lieu entre les partenaires sociaux à la rentrée, le Premier Ministre a répondu aux inquiétudes des entreprises et des formateurs.

Il annoncé la mise en place de mesures d'urgences pour l'apprentissage pour " réussir la rentrée de l'apprentissage ".

En effet, le constat est alarmant en métropole. Les contrats en alternance sont en véritable chute libre, -14% entre janvier et avril 2014.

Le Premier Ministre a annoncé que 200 millions d'euros devraient être débloqués et votés dès la semaine prochaine pour permettre d' “étendre le potentiel des employeurs d'apprentis et inciter des chefs d'entreprise à recruter pour la première fois un apprenti.”

Le gouvernement prévoit aussi une aide de 1000 euros par apprentis lorsqu'un accord de branche aura été conclu.

C'est une incitation forte pour les chefs d'entreprise, qui s'ajoutera aux aides existantes dans les TPE” selon le chef du gouvernement.


Manuel Valls a précisé que ces crédits serviraient également à stabiliser la répartition de la taxe d'apprentissage pour conforter le rôle des régions et donner plus de marges aux entreprises et aux branches. Naturellement ces dernières devront s'engager sur de véritables contrats de progrès : augmentation du nombre d'apprentis, mais aussi valorisation et formation des maîtres d'apprentissage, accompagnement des CFA pour trouver des employeurs, prévention des ruptures, mixité des recrutements, embauches de jeunes issus des zones urbaines sensibles, etc.”

Suppression des aides publiques à l'alternance et grogne des patrons

Les entreprises se plaignent depuis plusieurs mois déjà. Elles regrettent que 550 millions d'euros d'aides publiques à l'alternance aient été supprimés tout comme elles regrettent la réforme sur la taxe d'apprentissage votée en mars 2014.

Selon les patrons, ces mesures les empêchent de financer librement ces formations, et ce, au profit des régions.

Manuel Valls les as entendu et a fait un premier pas. Cependant il a également affirmé vouloir conforter le rôle des régions

Le premier ministre a assuré que « 100 millions d'euros issus des fonds européens seront dédiés dans les deux ans qui viennent à l'insertion des jeunes, en particulier les apprentis ».

D'autre part, 80 millions financeront de " nouvelles formations et l'augmentation des capacités d'hébergement dans le cadre du programme d'investissements d'avenir ".

François Hollande a également demandé aux administrations d'Etat d'accueuillir 10 000 apprentis d'ici à 2016, alors qu'ils ne sont que 700 actuellement.

Le président de la République espère atteindre les 500 000 apprentis en 2017 et souhaite que tous les moyens soient mis en oeuvre pour que “l'alternance et l'apprentissage deviennent un grand programme national pour notre pays”.