Meuse : les gynécologues tirent la sonnette d'alarme

Des journées de 8h à 20h, des délais d'attente, des praticiens non remplacés... Dans la Meuse, les gynécologues se sentent en détresse et veulent le faire savoir.
Publié le 25/01/2022 à 09:35
Temps de lecture : 2 min
Meuse : les gynécologues tirent la sonnette d'alarme

Des journées de 8h à 20h, des délais d'attente, des praticiens non remplacés... Dans la Meuse, les gynécologues se sentent en détresse et veulent le faire savoir.

Aujourd'hui, la Meuse compte encore huit gynécologues-obstétriciens en activité, en cabinet ou à l’hôpital, selon l’Ordre des médecins, soit 8,5 praticiens pour 100 000 habitants. 

La médiane française est de 14,2 pour 100 000 habitants. Le département "le moins bien loti" est la Creuse, avec 3,3 praticiens pour 100 000 habitants, précise l’Ordre. 

"Rien ne changera dans le milieu rural"

Michèle Scheffler, présidente du collège de l’Est de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, exerce à Nancy et n’a, dans les programmes des candidats à l’Élysée, "rien vu de clair" sur la santé : "ça n’est pas leur priorité", estime cette médecin dont les longues journées ne se terminent pas avant 20h30.

De son côté, le Dr Bassenne, gynécologue à Bar-le-Duc, reste convaincu que "personne ne changera rien" pour la médecine en milieu rural.

Ne pas mettre en péril la santé des femmes

Ces difficultés d’accès aux soins pour les femmes, peuvent retarder les choses, notamment pour le dépistage de cancers. Aussi, elles mettent en péril la santé des enfants à naître.

Au total, les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur prévoient de former 51 505 médecins entre 2021 et 2025.

Emmanuel Macron a promis une enveloppe de 19 milliards pour le Ségur de la Santé et la suppression du numerus clausus, laissant la porte ouverte à la possibilité de créer une 4e année obligatoire des études de médecine dans les déserts médicaux.

(avec AFP)