Même s'ils rouvrent timidement leurs cabinets, les médecins généralistes sortent une arme et pas n'importe laquelle : la carte vitale
Les syndicats lancent donc en dernier recours cette arme de contestation massive qui impliquera des délais plus long de remboursement pour les patients.
Alors que la carte verte promet un remboursement "sous cinq jours", il faut en compter vingt en moyenne pour la feuille papier. Un chiffre qui pourrait exploser avec l'embouteillage provoqué par le boycott des médecins.
Pour le syndicat CSMF à l'initiative du mouvement, Il s’agit toujours de contester le tiers payant, de faire pression sur l’administration pour lui montrer ce que c’est de crouler sous la paperasse.
Toutefois, les medecins, devrait faire passer les cartes vitales de leurs patients les plus pauvres dans leurs lecteurs.
Médecins santionnés ?
Le mouvement pourrait toutefois coûter cher aux médecins. Outre qu’il pourrait leur aliéner en partie le soutien des patients, il pourrait aussi leur coûter financièrement. En effet, une part de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) des médecins dépend des transmissions, qui doivent concerner au minimum 66 % des actes.
Dans les faits, les consultations sont aujourd’hui transmises dans leur quasi-totalité. Pour contrer cette obligation, les praticiens pourraient ne refuser que partiellement la carte Vitale, avec l’accord du client. Ainsi, ils resteraient dans les clous des 66 %, tout en saturant tout de même l’Assurance-maladie.