La coqueluche évolue par cycles de recrudescence tous les 3 à 5 ans.
En France, les données de surveillance ont montré six pics épidémiques sur les dernières années : 1997, 2000, 2005, 2009, 2012-2013 et 2017-2018.
Santé Publique France a publié dans son bulletin épidémiologique du mois de juin 2024 l’information d’une résurgence de la maladie sur le territoire national s’intensifiant depuis le début de l’année 2024, touchant également nos voisins européens.
Santé Publique France relève pour la région Grand Est une nette augmentation des passages aux urgences et des consultations chez SOS Médecins au motif d’une infection à coqueluche depuis le mois d’avril.
Symptômes et mode de transmission de la coqueluche
La coqueluche est une infection respiratoire hautement contagieuse causée par une bactérie et caractérisée par un rhume et une toux à prédominance nocturne qui se prolonge au-delà de 7 jours. Cette toux peut durer plusieurs semaines.
Sa transmission se fait principalement dans la famille ou en collectivités au contact d’une personne malade présentant une toux. Les formes graves touchent surtout les nourrissons de moins de six mois, pouvant entrainer le décès. En moyenne, une personne infectée peut en contaminer 15 autres.
Vaccination : La meilleure protection contre la coqueluche
La vaccination contre la coqueluche repose sur trois stratégies complémentaires :
1. Vaccination des nourrissons : obligatoire depuis le 1er janvier 2018, elle nécessite une primovaccination à deux injections à deux mois d’intervalle, à l’âge de 2 mois (8 semaines) et 4 mois, suivie d’un rappel à l’âge de 11 mois. Ce schéma ne doit pas être différé.
2. Vaccination des femmes enceintes : recommandée dès le deuxième trimestre de chaque grossesse de préférence entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée pour protéger le nouveau-né jusqu’à sa propre vaccination.
3. Stratégie de cocooning : cette stratégie a été mise en place dès 2004 en France et consiste à vacciner l’entourage proche des nourrissons.
La vaccination est également recommandée pour :
• Les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies respiratoires chroniques
• Les professionnels de santé et de la petite enfance
• Les étudiants en filières médicales et paramédicales
• Les personnes travaillant en lien étroit avec des nourrissons de moins de 6 mois
Les rappels de vaccin sont nécessaires à 6 ans, entre 11 et 13 ans, à 25 ans, 45 ans et 65 ans, puis tous les 10 ans après 65 ans.
(communiqué ARS Grand Est)