
Les déclarations de Christophe Lannelongue, estimant vendredi dernier, qu'il n'y avait "pas de raison de remettre en cause" le plan de suppression de 175 lits et de 589 emplois au CHRU de Nancy sur cinq ans, avaient soulevé une vague d'indignation en pleine épidémie de coronavirus qui met à rude épreuve les établissements hospitaliers, notamment dans cette région.
Dans la foulée, le CHRU de Nancy avait diffusé une lettre adressée au gouvernement dans lequel il estimait qu'évoquer "de tels chiffres à l'heure où les équipes vont au bout du bout de leur investissement personnel est à la fois déconcertant et indécent".
Propos qui lui avaient été reprochés dès le lendemain par le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a affirmé, peu après dans un tweet, que «l’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra».
"Je ne suis pas en colère"
"Je ne fais pas de politique, je suis un fonctionnaire loyal. Je ne dis pas que je suis indispensable. On faisait et on fait du très bon travail, avec des équipes et du personnel soignant remarquables." a t-il précisé après avoir appris qu'il était démis de ses fonctions.(Reuters)