Après trois années de faible épidémie, la France renoue avec une activité grippale très virulente. En effet, depuis qu'elle s'est déclarée, l'épidémie a déjà touché 2,1 millions de personnes, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS).
Rien que la semaine dernière, 600.000 nouveaux cas de syndromes grippaux ont été enregistrés sur tout le territoire. D'après une étude publiée par le Centre de contrôle et de prévention des maladies d'Atlanta, la formule du vaccin antigrippal a montré d'inquiétants signes d'inefficacité cette année.
Les personnes les plus touchées sont les plus de 65 ans. François Braun, président du Samu-Urgences de France, affirme que les hospitalisations de ces derniers se sont aggravées.
Malgré tout, l'Institut affirme que les taux d'hospitalisation et de décès «restent encore dans des valeurs habituelles». Depuis le 1er novembre, 728 cas graves ont été répertoriés, parmi lesquels 72 personnes sont mortes.
Le réseau de surveillance Sentinelle, qui s'appuie sur des modèles de prévision reposant sur les données historiques et sur les ventes de médicaments, estime que le nombre de cas «devrait commencer à décroître» rapidement.
Des soignants fatigués
La Direction générale de la santé a évoqué hier des «tensions» dans «certains» établissements hospitaliers à cause de l'épidémie au cours des dernières semaines, plus particulièrement au sein des services d'urgence.
Mardi, la Fédération CGT de la santé avait publié un communiqué pour alerter le gouvernement sur la situation des personnels hospitaliers, «épuisés» par la surcharge d'activité et déjà fortement mobilisés fin décembre en raison de la grève des médecins libéraux.