Biomédecine : donner un rein de son vivant

L'Agence de Biomédecine, renouvelle sa campagne en faveur du don de reins à partir de donneurs vivants.
Publié le 14/10/2014 à 08:27
Temps de lecture : 3 min
Biomédecine : donner un rein de son vivant

L'Agence de la biomédecine renouvele sa campagne d'information, Un don en moi, à propos des bénéfices de la greffe de rein à partir de donneur vivant.

Le traitement de l'insuffisance rénale terminale repose sur la dialyse et la greffe de rein. Celle-ci peut être réalisée post-mortem ou à partir d'un donneur vivant.

"La greffe est le meilleur traitement de l'insuffisance rénale chronique terminale, et, lorsqu'elle est possible à partir d'un donneur vivant, elle apporte des bénéfices spécifiques notamment pour ce qui est de la durée de vie du greffon" explique l'Agence de biomédecine.

13% de greffes à partir de donneurs vivants

Le nombre de greffes à partir d'un donneur vivant (le plus souvent un membre de la famille ou un ami proche) est en augmentation puisqu'elles représentaient 13% du nombre de greffes en 2013 contre 8% en 2008. Mais elles demeurent encore trop peu pratiquées car souvent ignorées des patients et de leur famille.

Comme le souligne la Haute Autorité de Santé: « une information précoce et complète des patients ainsi que de leur entourage est un préalable indispensable au développement de la greffe à partir de donneur vivant. Or l'accès à cette information semblait insuffisant en France ».

Greffe : un temps d'attente de 15 mois en moyenne

En 2013, sur les 14 336 patients en attente d’un rein, seuls 21,4% ont effectivement pu être greffés dans l’année. La greffe rénale à partir de donneur vivant est « souvent ignorés de leurs proches, parfois peu proposée par certaines équipes médicales ».  Et pourtant comme le rappelait les auteurs du plan greffe 2012-2016, cette technique permet :

  • Des délais d’attente raccourcis. En moyenne, un patient attend un an avant de bénéficier d’une greffe de rein à partir d’un donneur décédé. Pour un donneur vivant, la greffe est possible dans des délais beaucoup plus courts, en particulier pour les malades qui possèdent un groupe sanguin rare. Or au stade terminal de la maladie, anticiper la transplantation « permet de meilleurs résultats d’espérance et de qualité de vie » ;
  • Des passages moins fréquents par la dialyse. Ce traitement lourd et contraignant impose aux patients d’être hospitalisés 3 jours par semaine pour 4 heures de séance de dialyse quotidienne. « Le recours à un donneur vivant permet de raccourcir cette période de dialyse, voire de la supprimer », souligne l’Agence de la Biomédecine ;
  • Des greffons plus efficaces… plus longtemps. Les conditions de transplantation sont bien meilleures lorsque le prélèvement est effectué à partir d’un donneur vivant. Greffé sans délai, le nouveau rein reprend efficacement et rapidement ses fonctions d’épuration. Ainsi dix ans après la greffe, 77% des greffons prélevés sur donneur vivant continuent de fonctionner, contre 63% pour les greffes à partir de donneur décédé.

En Lorraine, en 2013, 23 greffes ont été réalisée. A ce jour 17 greffes ont été effectuée à l'hopital de Nancy, très réputé dans ce domaine.